Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), "Roses-Fragment", c. 1917, huile sur toile, inscription Renoir, 19,3x24 cm
Avis d'inclusion au catalogue raisonné digital en préparation par le Wildenstein Plattner Institute ref. no. prc37w, du 14 décembre 2022
Provenance: Pierre-Auguste Renoir, Cagnes-sur-Mer; Ambroise Vollard, Paris, consigné par l'artiste avant 1919; Succession de Sir Walter Flechter, C.B.E, Grande-Bretagne; Vente Christie's, Londres, 20 mai 1960, p. 8, no. 23 (comme "Un bouquet de roses"); Collection privée, Londres; Collection privée, Suisse, 2001 (par succession de la collection précédente)
155000
Henri Manguin (1874-1949), "La femme au carrick, Jeanne", hiver 1903-1904, huile sur toile, signée, 73,5x60,5 cm
Nous remercions M. Jean-Pierre Manguin d'avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre.
Bibliographie : Pierre Cabanne, Manguin - Hommage de André Dunoyer de Segonzac et Charles Terrasse, Ides et Calendes, Neuchâtel, 1964, p. 101, no. 64, ill.; Lucille et Claude Manguin, Henri Manguin : Catalogue raisonné de l'œuvre peinte, Ides et Calendes, Neuchâtel, 1980, p. 69, no. 100, ill.
Provenance : Madame E. Druet, Paris, novembre 1907 (Druet no. d'entrée : 4093), (acquis auprès de l'artiste); G. Couturat, Paris, c. 1925, puis resté dans la famille jusqu'à ce jour
Exposition : Société des Artistes Indépendants, 21e exposition, Grandes Serres de la ville de Paris, 1905, no. 2647 (sous le titre "Portrait" ); Manguin, Galerie E. Druet, Paris, 1910, no. 29; Les Fauves, Kunsthalle, Berne, 1950, no. 67; Manguin, Musée des Beaux-Arts, Neuchâtel, 1964, no. 32, ill. (daté 1905); Henri Manguin, Städtische Kunsthalle, Düsseldorf, 1969, no. 30 (daté 1905); Henri Manguin, Neuer Berliner Kunstverein, Berlin, 1970, no. 31 (daté 1905); Manguin - La volupté de la couleur, Fondation de l'Hermitage, Lausanne, 22 juin au 28 octobre 2018, cat. exp., Gallimard, Paris, 2018, p. 49, cat. 13
Etiquettes au verso : Galerie Druet, Paris, no. 4093; Kunsthalle, Berne, no. 0432; Fondation de l'Hermitage, Lausanne
Note : Œuvre peinte rue Boursault, Paris
160000
Ettore Tito (1859-1941), "Tempo Favorevole", c. 1905, huile sur toile, signée et datée, 153x80 cm
Bibliographie:
Sesta Esposizione Internazionale 1905a, p. 110, tav. 70; Pica 1905a, p. 140 ill. - 141; Ximenes 1905a, p. 26; Ximenes 1905b, p. 398; Ojetti 1905a, p. 1-2; Sinclair Covey 1905, p. 104, ill., 109 (sous le titre
"Favourable Weather"); Marescotti 1905, p. 356, ill.; de Luca 1905, p. 159; Angeli 1905b, p. 24; Marini 1905, p. 254; Ojetti 1907a, p. 373, ill.; Callari 1909, p. 301; Neri 1916, p. 46, ill.; Bigaglia 1931, p. 385; Marangoni 1945, tav. XX; Massobrio - Portoghesi 1983, fig. 307;
Pittura italiana dell'Ottocento 1984, p. 132, ill. (sous le titre
"Lavandaie che stendono il bucato");
Il valore dei dipinti 1984, p. 532;
Catalogo dell'arte italiana n. 13 1984, p. 415 ill. (sous le titre
"Le lavandaie"): Mazzanti 1998a, p. 33 ill.; Francesco Luigi Maspes, Angelo Enrico,
Ettore Tito : catalogo ragionato delle opere, Antiga edizioni, Crocetta del Montello, 2020, p. 278/279, no. 144, ill.
Provenance: Vente Christie's, Rome, 3 mars 1983 [mention dans le catalogue raisonné]; Collection privée suisse
Exposition: Exposition Internationale d'Art, Venise, 1905, salle 24, no. 30
Etiquettes au verso: Exposition international d'[art] de la Cité de Venise [Biennale de Venise], 1905; Comité Italie-France de l'exposition d'art italien à Paris, propriétaire Secr[...]ton Borletti, Vénétie, inventaire no. 947
62000
Bernard Buffet (1928-1999), "Jeune homme au col roulé", 1948, huile sur toile, signée et datée, 65,5x54,5 cm
Bibliographie: Yann le Pichon, Bernard Buffet, 1943-1961, T. 1, Maurice Garnier, Lausanne, 1986, p. 87, no. 52, ill.; John Sillevis, Bernard Buffet, éditions Palantines, Plomelin, 2008, no. 24; Bernard Buffet "Agenda 2011", 2010, Editions Palantines, reproduit pour une page du mois de janvier; Fonds de Dotation Bernard Buffet (ed.), Bernard Buffet, Catalogue Raisonné de l'Œuvre peint, vol 1, 1941-1953, Paris, 2019, p. 84, ill.
Provenance: Galerie Ferrero, Genève; Collection Slavic, depuis plus de 30 ans
55000
Le Corbusier (1887-1965), «Nature morte sur le thème "Léa"», 1962, gouache et collage avec papier journal sur papier épais, monogrammé et daté, 98x71 cm
Attestation d'authenticité du Dr. Naïma Jornod, datée du 29 avril 2024
Provenance: Jean Petit; Galerie Arteba (Hans Grieshaber), Zürich; Galerie Hachmeister, Münster; Collection privée suisse
Bibliographie: Heiner Hachmeister, Le Corbusier, éd. Heiner Hachmeister, Münster, 2012, p. 12 et 50-51, ill., (sous le titre Léa)
Exposition: Galerie Hachmeister, Münster
65000
Hans Hartung (1904-1989), "T1948-17", 1948
, huile sur toile, signée et datée, 97x130 cm
Cette œuvre est présente dans les archives de la Fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman. Elle sera incluse dans le catalogue raisonné de l’œuvre de Hans Hartung
Bibliographie: Madeleine Rousseau, James Johnson Sweeney et Ottomar Domnick,
Hans Hartung, Domnick-Verlag, Stuttgart, 1950, Vol. I, T 1948-17, ill.; Peter Seltz, "Chicago evaluates the school of Paris Mid-century", in
Art Digest, 15 mai 1952, Vol. 26, p. 7, no. 16, ill.; Frank Getlein, "The New European Art", in
The Milwaukee Art Journal, 9 décembre 1956; Thomas Kirchner, Antje Kramer-Mallordy et Martin Schieder, (sous dir.),
Hans Hartung et l'abstraction – « Réalité autre, mais réalité quand même », publié avec la Fondation Hartung-Bergman et le Centre allemand d'histoire de l'art, Les presses du réel, Dijon, 2020, p. 185, ill. 11
Exposition:
Wanderausstellung Französischer Abstrakter Malerei, Exposition itinérante, Münich 1948, Düsseldorf, Hanovre, Hambourg, Francfort et Stuttgart en 1949;
Peintures et sculptures abstraites, Galerie Colette Allendy, Paris, 1949;
The School of Paris at Mid-Century: A Selection of Modern Paintings from the Collection of Mr. and Mrs. Charles Zadok, Arts Club of Chicago, Chicago, 1er Mai au 15 juin 1952, no. 23;
Twentieth Century Painters, Milwaukee-Downer College, 13 septembre au 24 octobre 1954, no. 14;
Art of France, Museum of Art, San Francisco, 23 octobre au 2 décembre 1956, cat. exp., p. 23;
The Collection of Mr. and Mrs. Charles Zadok, Art Institute, Milwaukee, décembre 1956, no. 25;
Hans Hartung - La Fabrique du geste, Musée d'Art Moderne de Paris, Paris, 11 octobre 2019 au 1er mars 2020, cat. exp., p. 71, cat. 135, ill.
Provenance: Galerie Lydia Conti, Paris; Albert Loeb Gallery, New York; Collection M. et Mme Charles Zadok, Milwaukee, Wisconsin; Vente Sotheby's, Londres, 22.06.1965, no. 26; Vente Sotheby's, Londres, 30.06.1988, no. 626; Collection privée; Vente Jutheau, Paris, 20.06.1990, lot no. 20; Collection privée suisse (acquis de la provenance précédente)
Etiquettes au verso: Arts Club of Chicago; San Francisco Museum of Art; Galerie Lydia Conti, Paris; Albert Loeb Gallery, New York; Etiquette inconnue: "
23. Large Composition - Light Blue, white and yellow 1948 Hartung"
950000
Rudolf Schlichter (1890-1955), Madone et enfant et Femme et enfant, huile sur toile recto-verso, monogrammée, 165x66 cm
Provenance: Famille de l'artiste
Note: Cette œuvre illustre le retour de l’artiste à un renouveau spirituel à
travers sa foi catholique. Il met en parallèle dans cette œuvre la Vierge et sa
femme Speedy, élevant cette dernière au rang de personnage sacré. Ce tableau
est un témoignage de son amour profond et idéalisé pour Speedy qui occupe une
place prépondérante dans sa vie et son œuvre.
90000
Albert Marquet (1875-1947), "Quai des Grands-Augustins, neige", c. 1938, huile sur toile, signée, 65,2x81,5 cm
Avis d'inclusion au catalogue raisonné digital en préparation par le Wildenstein Plattner Institute, 23.05.12/21286, du 06 juillet 2023
Provenance: Galerie Moos, Genève (avril 1942, comme "Paris, neige"); Collection privée, Chambésy, (acquis à la Galerie Moos), 17 décembre 1942, puis restée dans la famille jusqu'à ce jour
Exposition:
Gedächtnis-Ausstellung Albert Marquet 1875-1947, Kunsthaus, Zürich, 27 juin au 15 août 1948, no. 124 (ill. comme "Quai des Grands-Augustins et Seine", datée 1930. Prêt d'une collection privée genevoise)
Bibliographie : Natalya Lenyashina,
Альбер Марке, Leningrad, 1975, p. 208, no. 506 (comme "Quai des Grands-Augustins et Seine")
Au verso: étiquette de la Galerie Georges Moos, Genève, no. 129
260000
Fernando Botero (1932-2023), Portrait de femme, 1982, graphite sur papier, dédicacé à Ursula, signé et daté, 43,5x35,5 cm
Nous remercions M. Pradilla d'avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre
Provenance: Acquis directement auprès de l'artiste
15000
Alberto Giacometti (1901-1966),
Lampadaire modèle "figure" dit aussi "Tête de femme", 1933, sculpture en bronze, monogrammée et marquée "AG 02" par la Fondation, h.153,5 cm et 167,5 cm (avec réflecteur probablement d'époque)
Certificat du Comité Giacometti, Paris, 2023
Provenance: Henry-Louis Mermod (1891-1962), 1933, puis resté dans la famille jusqu'à ce jour
Bibliographie: W. George,
"Jean-Michel Frank: Vers un classicisme vivant",
in Art et Décoration, Vol. 65, Ed. Albert Lévy, Paris, 1936, p. 98; L.D. Sanchez,
Jean-Michel Frank & Adolphe Chanaux, Editions du Regard, Paris, 1980, p. 204; M. Butor,
Diego Giacometti, Maeght Editeur, Paris, 1985, p. 125; D. Marchesseau,
Diego Giacometti, Hermann, Paris, 1986, p. 11; L.D. Sanchez, Jean-Michel Frank & Adolphe Chanaux, Editions du Regard, Paris, 1997, p. 115 et 250; C. Boutonnet, R. Ortiz,
Giacometti, Les Editions de l'Amateur, Paris, 2003, p. 34; P.E. Martin-Vivier,
Jean-Michel Frank, l'étrange luxe du rien, Norma, Paris, 2006, p. 68, 143, 198-199 et 250; D. Melamud,
Schiaparelli and the Artists, Rizzoli éd., New York, 2017, p. 225
800000
Paul Signac (1863-1935), "Cannes, le port", 1925, aquarelle et encre sur papier, signée, 20,5x29,5 cm
Certificat de Madame Ferreti, Paris, le 29 novembre 2023, réf. no. 2023.29.11/65
Provenance: Georges Couturat, Paris, c.1930, puis restée dans la famille jusqu’à ce jour
40000
Félix Vallotton (1865-1925), "Les Charbonnières", 1889, huile sur panneau, signée et datée, 26,5x35,3 cm
Bibliographie: LRZ 76; Marina Ducrey, Félix Vallotton 1865-1952 l'œuvre peint, II: Catalogue raisonné Première partie 1878-1909, Ed. Five continents et Fondation Félix Vallotton, Milan-Lausanne, 2005, p. 47, no. 88, ill.
Provenance: Succession F. Vallotton, no. 175; Galerie Vallotton, Lausanne, no. 777; Henry-Louis Mermod (1891-1962), 1936; Françoise Mermod, puis resté dans la famille par héritage; Collection privée suisse
Exposition: Salon des Indépendants, Paris, 1891 ?, "Lac de Joux (Suisse)", no. 1182 ou 1183; Paris, 1903 ?, "Les Charbonniers [sic] (Vallée de Joux)", no. 3bis; Lausanne/Berne, 1927, "Les Charbonnières" (date erronée), hors catalogue, no. 4; Zurich, 1928, no. 10; Paris, 1931, no. 1; Genève, 1932 ?, no. 32; Bâle, 1942, no. 200
Note: Le tableau représente le hameau des Petites-Charbonnières
50000
Félix Vallotton (1865-1925), "Chrysanthèmes et capucines", 1910, huile sur toile, signée et datée, 55x46 cm
Bibliographie: LRZ 752, "Nature morte fleurs variées ds un pot posé sur une table de nuit rouge. ds le bas serviette à carreaux rouges et blancs", T. 10; Catalogue des photographies Druet, [ca. 1910], no. 22429, p. 242; Marina Ducrey,
Félix Vallotton l'œuvre peint III : Catalogue raisonné, Troisième partie: 1910-1925, Ed. 5 Continents et Fondation Félix Vallotton, Milan-Lausanne, 2005, p. 475, no. 800, ill.
Provenance: Druet, Paris, acquis auprès de l'artiste en 1910; ? Collection privée, Paris; Galerie Bernheim-Jeune, Paris, no. 19937, entre 1911 et 1922; Galerie Paul Vallotton, Lausanne, 1922, no. 6011, "
Chrysanthèmes et capucines"; Mme Gaston Lévy, Paris, 1930; ? Druet, avant 1935, no. 13042; André Schoeller, Paris; Vente Me Bellier, Paris, Drouot, 14.02.1951, no. 159, "
Vase de fleurs"; Galerie Paul Vallotton, Lausanne, no. 8525, "
Capucines, dahlias et roses", acquis à la vente; Collection privée suisse, 1954
Exposition:
Exposition annuelle 1er groupe, Paris, 1910, no. 40, "
Capucines et chrysanthèmes"; Zurich, ? 1920, no. 45, "
Capucines et chrysanthèmes"; Paris, ? 1935, no. 14, "
Chrysanthèmes"
50000
Eleonore Koch (1926-2018), Table avec fleurs et théière, 1971, tempera sur toile, signée et datée "11.71", 50,5x58,5 cm
Provenance: Collection privée suisse depuis les années 1970
Au verso: étiquette de la Rutland Gallery, Londres
105000
Albert Marquet (1875-1947), Poissy, le Lavoir, 1929, huile sur panneau, signée, 33x41 cm
Cette œuvre sera incluse au Catalogue Raisonné digital de Albert Marquet actuellement en préparation sous l'égide du Wildenstein Plattner Institute, Inc.
Certificat d'authenticité de Jean-Claude Martinet, Paris, 29.11.1976
Provenance: Galerie Druet, Paris, (acquis directement auprès de l’artiste), 8 novembre 1929 ; Madame Lemière, (acquis auprès de la provenance précédente), 6 décembre 1929, Jacques Rodrigues-Henriques, Paris ; Vente Galerie Motte, Palace Hôtel St-Moritz, Genève, Tableaux modernes, 13 février 1976, no. 62, ill. (sous le titre "La Seine à Poissy - Le lavoir"); Collection privée suisse, (acquis de la provenance précédente), puis resté dans la famille jusqu’à ce jour
Exposition:
Albert Marquet, Fondation de l'Hermitage, Lausanne, 12 février au 5 juin 1988, no. 63, ill.;
Exposition Albert Marquet [exposition itinérante], Musée des Beaux-Arts d'Isetan, Tokyo, 26 septembre au 22 octobre 1991, Musée de Matsuzakaya, Nagoya, 31 octobre au 17 novembre 1991, Musée d'Art Moderne, Ibaraki, 11 janvier au 23 février 1992, p. 70, no. 45, ill.
Note: En 1929, Marquet passe la belle saison à Poissy dans l’île Migneaux où il loue une villa.
73000
Albert Marquet (1875-1947), "Paysage du Danube à Galatz", 1933, huile sur panneau, signée, 33x41 cm
Cette œuvre sera incluse au Catalogue Raisonné digital de Albert Marquet actuellement en préparation sous l'égide du Wildenstein Plattner Institute, Inc.
Provenance: Galerie Druet, Paris, (acquis directement auprès de l'artiste), 7 octobre 1933, (sous le titre "Le Danube"; Collection privée, (acquis de la provenance précédente), 7 octobre 1933; Galerie des Granges, Genève; Collection privée genevoise, 15 juillet 1976, puis resté dans la famille jusqu'à ce jour
Exposition: Albert Marquet, Fondation de l'Hermitage, Lausanne, Donation Bugnion, 12 février au 5 juin 1988, no. 77, ill.; Exposition Albert Marquet [exposition itinérante], Musée des Beaux-Arts d'Isetan, Tokyo, 26 septembre au 22 octobre 1991, Musée de Matsuzakaya, Nagoya, 31 octobre au 17 novembre 1991, Musée d'Art Moderne, Ibaraki, 11 janvier au 23 février 1992, cat. exp., p. 80, no. 55, ill.
105000
Jean Souverbie (1891-1981), Nu féminin, 1926, huile sur toile, signée et datée, 96,5x44 cm
L'authenticité de cette œuvre a été confirmée par Monsieur Frédéric Souverbie
Aujourd’hui moins connu du grand public, Jean Souverbie fut pourtant une figure incontournable de l’Art du XXe s., bénéficiant en son temps d’une reconnaissance internationale. Professeur aux Beaux-Arts de Paris, il fut représenté par les plus grandes galeries de son époque. Enfant à la santé fragile l’empêchant d’être scolarisé, il développe un intérêt particulier pour le dessin dès sa jeunesse. Fasciné par le théâtre, il réalise de nombreuses maquettes, décors monumentaux et costumes, notamment pour l’Opéra Garnier. Il fut repéré par Maurice Denis et s’inscrivit en 1916 à l’Académie Ranson où il fréquente les nabis: Maurice Denis, Paul Sérusier, Édouard Vuillard, Félix Vallotton,...
Le tableau que nous présentons à l’encan date de 1926: c’est une parfaite représentation de la production de l’artiste durant les années 20. Fin coloriste, sa palette aux tonalités sourdes et estompées apportent douceur et volupté à cette figure sensuelle inspirée de la statuaire de la Grèce antique. Cette œuvre à l’élégance intemporelle allie modernisme et classicisme. L’arrière plan, constitué d’aplats colorés et les lignes épurées par des contours noirs, est encore très emprunt de la grande vague cubiste initiée au début du siècle et persistant dans les années 20.
Au cours de sa carrière, Jean Souverbie réalisa de nombreuses commandes d’envergure pour les besoins du foyer du Palais de Chaillot, les expositions universelles ou encore les salons de paquebots. Ses œuvres sont présentes dans les collections du Centre Georges Pompidou, du Musée National d’Art Moderne de la Ville de Paris, du Musée des Arts Décoratifs de Paris, du Petit Palais à Paris mais aussi à l’étranger au Musée d’art de Philadelphie, ou au Musée des Beaux-Arts de Boston.
55000
Sylvie Fleury (1961), "283 Chevy", sculpture en bronze chromé et socle en béton, édition Venturi Arte, Bologne, signée et numérotée 4/4, cachet de fondeur, 71x45x70 cm (hors socle) et 60x70x80 cm (socle)
Provenance: Galerie Thaddaeus Ropac, Salzburg, décembre 2012
Note: Le poids du socle est de 300 kilos
70000
Candida Höfer (1944), "Teatro Olimpico Vicenza II", 2010, C-Print, éd. 5/6, signée, datée et numérotée au verso, 139,5x195,5 cm
33000
Georges Mathieu (1921-2012), Ombre d'été, huile sur toile, signée, 73x92 cm
Provenance: Acquis à la Galerie Semiha Huber à Zürich le 4.12.1987 par l'actuel propriétaire
110000
Jean-Pierre Pincemin (1944-2005), Sans titre, 1985-94, huile sur papier marouflée sur toile, signée au verso, 160x120 cm
Provenance directe de l'artiste; Acquis auprès de la Galerie Alice Pauli, Lausanne en février 1999 par Jean-Louis Roy (1938-2020)
L'œuvre est accompagnée d'une attestation d'Alice Pauli certifiant la provenance datée du 4 février 2021
48000
Abdoulaye Konaté (1953), Papillon bleu, assemblage de tissus imprimés, signé, 240x300 cm
Provenance: Blain Southern Gallery, Londres
Exposition: Abdoulaye Konaté Symphonie en couleur, Blain Southern Gallery, Londres, 2 septembre au 24 septembre 2016
40000
Serge Poliakoff (1900-1969), "Composition abstraite", 1949, gouache sur papier, signée, 64x48 cm
Certificat d'authenticité d'Alexis Poliakoff mentionnant l'inclusion de l'œuvre dans le catalogue raisonné Vol. IV, Paris, 14 décembre 2022
Provenance: Galerie Jeanne Bucher, Paris, no. 481
58000
Hans Hartung (1904-1989), "T1972 - H17", 26 décembre 1972, acrylique sur toile, signée et datée 72, 81x100 cm
Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Hartung Bergman et sera incluse dans le catalogue raisonné de l'artiste en préparation
Provenance: Galerie Maeght, Zurich, 1973; Acquis à la Galerie Semiha Huber à Zürich le 27 Juin 1988 par l'actuel propriétaire
Exposition : Hans Hartung, Peintures récentes, Galerie Maeght, Zürich, 1973
Bibliographie : Peter Althaus, Hartung, Werner Rusche, Cologne, 1973
L'œuvre intitulée T1972-H17 ne possède pas de titre traditionnel mais une donnée temporelle comme toutes les peintures de sa production, afin de ne donner aucune limite à la perception du spectateur.
C'est dans les années 70, au sommet de sa reconnaissance internationale qu'Hartung a commencé à peindre ses dernières œuvres les plus expérimentales. En renouvellement constant, il fabrique ou modifie des outils comme des pulvérisateurs de vigne, des râteaux, des fouets en caoutchouc qui remplacent le pinceau. Après avoir été le père fondateur de l'Abstraction Lyrique, il devient dans cette dernière période l'un des premiers artistes gestuel annonçant l'Action Painting.
Sa palette, caractéristique de l'époque Post Pop Art est éclatante, acidulée, et ne fait que renforcer la puissance de l'impact visuel et la vitalité qui émane de la toile.
Hartung ne croyait pas à l'automatisme mais souhaitait faire surgir les émois de l'âme avec un contrôle, même dans la rapidité du geste.
«L’énergie est une force qui peut s’incorporer en n’importe quelle forme, prendre tous les aspects».
170000
Robert Combas (1957), "La bande de joyeux tristes", 1995, acrylique sur toile, signée et datée, 162x130 cm
Attestation d'authenticité signée par l'artiste
Bibliographie: Philippe Dagen,
Robert Combas, Paris, Paris-Musées, 2005, p. 417
Provenance: Atelier de l'artiste; Galerie Charlotte Moser, Genève, 20 mai 1998 (titré "Femme chat"); collection privée suisse
« Je ne veux pas seulement retranscrire comme beaucoup de graffitistes, je veux aussi trouver des choses inventives, créer vraiment à partir de là, pour moi, en moi… Je ne travaille pas toujours spontanément et il m’arrive de faire des sujets sérieux, politiques même, mais mes toiles font plutôt rire même quand c’est horrible… ».
Robert CombasAchetée par la famille de l'actuel propriétaire auprès de la prestigieuse Galerie
Charlotte Moser à Genève lors de l'exposition d'ouverture de la galerie en janvier 1998, cette œuvre est inédite sur le marché
120000
Fernand Léger (1881-1955), "
Composition mécanique", 1948, gouache sur papier, monogrammée et datée, 62x50 cm
L'œuvre sera incluse dans le Catalogue raisonné en ligne Fernand – Comité Léger (comiteleger.fr); Un certificat de Comité Leger pourra être remis à charge de l’acquéreur
Avis d'inclusion de Madame Irus Hansma, 7 octobre 2022
Découvrez ce tableau sous un autre œil avec la technologie 5D de Artmyn:
CLIQUEZ ICIProvenance: Mr Aurèle Sandoz, banquier à Lausanne, acquis directement auprès de l'artiste; Louis Grosclaude, 1953; Collection privée suisse, années 1960, puis resté dans la famille jusqu'à ce jour
"Le tableau est fait de rapports
harmonieux entre les volumes, les
lignes et les couleurs. Ce sont les
trois forces qui doivent gouverner
les œuvres d'art. Si, en organisant
harmonieusement ces trois
éléments, on trouve que des objets,
éléments de réalité, puissent entrer
dans la composition, c'est peut être mieux et peut donner plus de
richesse à l'œuvre ". F.L. 1950
Fuyant la guerre en Europe,
Fernand Léger décide de s’exiler à
New-York de 1940 à 1945. C’est
là, que pour la première fois, il
dissocie la couleur de la forme et
invente le principe de « la couleur
en dehors ». C’est un tournant
décisif dans sa représentation et
le début de production d’œuvres
particulièrement colorées et de plus
en plus abstraites.
De retour à Paris, il adhère au parti
communiste en 1945. Sensible à la
cause ouvrière, Léger est marqué
par les grandes reconstructions
d’après-guerre: il se rend sur
les chantiers et aborde le thème
des ouvriers de la construction,
produisant les œuvres qui viendront
définir ses années de maturité.
Cette œuvre de 1948, intitulée
«constructions mécaniques» s’inscrit
dans cette période particulièrement
créative. Elle combine des éléments
de constructions dans une
abstraction accrue, explorée dans
les dernières années de sa carrière.
Associant des éléments structurels
mécaniques dans une explosion
de couleurs, Léger a utilisé sa "
loi
des contrastes" pour supplanter
les contraintes des représentations
classiques et traditionnelles. Les formes aux contours nets créent un
contraste clair avec les larges zones
de couleurs primaires, suggérant
une impression de mouvement tout
au long de la composition.
Pour Léger, il faut que son art
«
procure au plus grand nombre
une sorte de relief esthétique». Les
formes de cette peinture flottent
dans l'espace, superposées tel
un engrenage, tout en conservant
leur intégrité individuelle grâce
au contraste des couleurs.
En aplatissant tout sens de la
perspective et marquées de larges
aplats de couleurs vives, les
compositions de Léger, en avance
sur leur temps, font penser aux
affiches et représentations pop art
des années 60.
45000
Fernand Léger (1881-1955), "
Composition aux tourniquets", 1935, aquarelle, gouache et crayon sur papier marouflé sur panneau, monogrammée et datée, 23x31 cm
L'œuvre sera incluse dans le Catalogue raisonné en ligne Fernand – Comité Léger (comiteleger.fr)
Un certificat de Comité Léger pourra être remis à charge de l’acquéreur
Avis d'inclusion de Madame Irus Hansma, Paris, 02 avril 2007
Provenance : Patrick Murphy (1920-1837), fils de Gerald Murphy (1888-1964)
Note: étiquette de la Richard Gray Gallery au verso
Note : Gerald et Sara Murphy cotoyaient de nombreux artistes et écrivains, tels que Picasso, Fernand Léger, Man Ray, Ernest Hemingway, ou encore Jean Cocteau. Certains de ces artistes rendirent visite à Gerald et Sara Murphy pour leur apporter leur soutien durant la maladie de leur fils, Patrick Murphy, atteint de tuberculose qui y succombera un an plus tard. Fernand Léger ayant effectué plusieurs voyages aux Etats-Unis durant l'entre-deux-guerres, il aurait probablement rendu visite au couple Murphy à Saranac Lake. Un dessin de Fernand Léger daté de 1935 conservé dans les collections de l'Université de Yale est dédicacé à Patrick Murphy et situé Saranac Lake, confirmerait le voyage de Fernand Léger chez les Murphy à cette période.
10000
Arman (1928-2005), "Violon Service", c. 1973, coffret en bois laqué, plexiglas, violon tranché, tiroirs en velours et ménagère de 116 pièces en vermeil, éd. 86/99, signée, 88,8x55,6x29,3 cm
Note: La ménagère, le coffret et la ménagère ont été conçus par Arman et les pièces en vermeil fabriquées par Tétard (Paris). Edition Tchou et Parisbas, Paris. Fabrication par Alain Bizos/Atelier Arman pour Modarco, Vence.
Cette œuvre est enregistrée dans les archives Arman sous le numéro APA#3050.71.004
12000
Lucio Fontana (1899-1968), "Concetto Spaziale, Natura", 1967, 2 sculptures en laiton poli, signées et numérotées 329/500, 26x20x20 cm
Provenance: acquis par un
diplomate suisse dans une galerie
bruxelloise entre 1970 et 1974 et
resté dans la famille jusqu'à ce jour.
L'œuvre est enregistrée auprès de la Fondation Lucio Fontana (Milan le 18 avril 2023)
"Je veux ouvrir l'espace,
créer une nouvelle dimension,
me lier au cosmos" Lucio Fontana
Les premières entailles et perforations
apparaissent dans les peintures de
Lucio Fontana vers 1957. Il détourne
un moyen traditionnel d'expression
artistique, la toile, en la perforant
créant ainsi une ouverture vers une
nouvelle dimension. L'absence et le
vide se transforment en une porte vers
l'infini. Très vite, à la fin des années
1950 émerge la série « Natura », composée de sculptures en terre cuite
et en bronze influencées par cette
imagination cosmique. De « Natura »
découlent les sculptures sphériques
"Concetto Spaziale". Editées en 500
exemplaires, coulées par l’artiste Berrocal à Vérone en Italie, ces sculptures
allient minimalisme et raffinement.
"Mes entailles sont par-dessus tout
une expression philosophique, un
acte de foi dans l'infini, une affirmation
de spiritualité".
Le milieu du XXe s. est marqué par
l'ère nucléaire des années 1940 et
1950 et le début des voyages dans
l'espace. La conquête de l’espace en
1960 ouvre la porte à un nouvel imaginaire, une fascination et une réflexion
philosophique ayant influencé de
nombreux artistes. Dans ce contexte,
Lucio Fontana a révolutionné les
recherches artistiques durant les premières années de l’après-guerre. Le
thème du cosmos est souvent conjugué, de façon dialectique, à celui de
la dématérialisation de l’œuvre. Fort
probablement, sans le "Spatialisme"
de Fontana l’art n’aurait pas évolué
vers l’installation, qui investit l’espace
concret, puis vers la performance qui
s’exprime à son tour dans l’espace
réel.
Lucio Fontana est reconnu aujourd'hui
comme l'un des artistes majeurs de
l'art moderne. Son travail est exposé
à New York, Milan, Zürich, Londres,
Berlin et Rome... et fait partie des
collections du Museum of Modern
Art, du Guggenheim Museum, de
l'Art Institute of Chicago, du Museo
Reina Sofía, la Galleria National d'Art
Moderne et Contemporain de Rome,
etc.
120000
Antonio Saura (1930-1998), "Portrait 4/89", 1989, huile sur toile, signée et datée, 73x60 cm
Cette œuvre sera incluse au Catalogue raisonné de l'Œuvre peint en préparation auprès de la Fondation Archives Antonio Saura à Genève sous la référence :RIMT@1989.PORTRAIT 4/89.20f.ROD.ST.sine CERT.24.08.21
Provenance: Galerie Stadler, Genève, le 16.08.1989, resté dans la famille jusqu'à ce jour
Né en 1930, Antonio Saura grandit en Espagne au moment où Franco prend le pouvoir. Très jeune, les atrocités qu'engendre la didacture le traumatise, d'autant qu'il est issu d'une famille cultivée qui partage avec lui son désarroi devant les bombardements (celui de Guernica entre autres en 1937) et les monstruosités du régime franquiste. L'exécution en pleine rue d'un homme étêté par une rafale de mitraillettes le bouleversera durablement, entre autres...
D'une santé vacillante, il contracte notamment la tuberculose qui le contraint à l'isolement pendant plusieurs années, isolement durant lequel il va pouvoir trouver dans la peinture, en autodidacte, un moyen d'exprimer son vécu.
La peinture de Saura est imprégnée de ces blessures du passé: La série de "Foules" (Lot 103), fait écho à une angoisse du vide, que l'artiste exprime en saturant l'espace par l’accumulation de personnages.
Fasciné, mais aussi effrayé par l’abstraction qu’il assimile à une manifestation du néant, l’artiste ordonne sa peinture grâce à une structure figurative. Ces archétypes lui permettent de contenir le « chaos ».
Dans la série des "Portraits" (Lot 104), la dualité entre structure et désorganisation, ressemblance et dissemblance, humanité et déshumanité crée une ambiguïté de perception déstabilisant le spectateur. "Le corps de femme...est un appui structurel à l'action, pour éviter de me perdre, de m'enfoncer dans une activité picturale incontrôlée, où le chaos et la démesure annuleraient l'affirmation.[...].Un geste appelle d'autres gestes, et de l'accumulation vertigineuse régie par une logique "mathématico-biologique"...surgit la construction inconnue, le miracle ou le désastre."*R.M.Mason, Saura peintures 1956-1985, Genève 1989
55000
Théo Van Rysselberghe (1862-1926), "Barques de pêche zeelandaises", 1906, huile sur toile marouflée sur carton, monogrammée et datée, 50,5x61 cm
Exposition: Galerie Georges Giroux; Centenaire de Van Rysselberghe, Gand, 1962
Provenance: Collection Catherine Gide, héritage de Théo Van Rysselberghe (son grand-père) et André Gide (son père)
Originaire de Gand en Belgique, Théo Van Rysselberghe, proche de Paul Signac, adhère aux théories du néo-impressionnisme et utilise très tôt la technique divisionniste en découvrant les œuvres de Georges Seurat. Comme Signac et Seurat, il apprécie particulièrement les vues marines et voyage souvent sur les bords de la mer du Nord. Vers 1900, sa technique s’éloigne peu à peu du premier divisionnisme et redevient plus classique. Sa touche s’élargit, comme on peut le voir ici avec ces barques de pêcheurs à Zélande (Hollande), proche de la jetée
60000
Simon-Albert Bussy (1870-1954),
Deux grandes aigrettes, huile sur toile, monogrammée, 41x33 cm
Provenance: André Gide, puis collection Catherine Gide
Exposition: "Collection Catherine Gide", Villa Théo - Le Lavandou, 09.06.2020-26.09.2020
Note: Cette oeuvre est visible dans l'appartement d'André Gide rue Vaneau à Paris dans le film de Marc Allégret "Avec André Gide", 1952
Proche du groupe des Nabis conduits par Maurice Denis, Simon-Albert
Bussy entre en 1895 à l’atelier de Gustave Moreau, à l’École des
Beaux-Arts de Paris, où il se lie d’amitié avec Henri Matisse, Charles Guérin,
et aussi avec Auguste Bréal, ancien condisciple d’André Gide à l’Ecole
alsacienne. Bréal va alors servir par deux fois d’intermédiaire : d’abord, ami
de la famille anglaise des Strachey, il permet à Bussy, venu à Londres en 1901
pour une exposition, de rencontrer Dorothy Strachey qu’il épouse en 1903, le
couple s’installant peu après à Roquebrune. Ensuite, lorsqu’en juillet 1918 le
couple Bussy séjourne en Angleterre et que Gide est à Cambridge en compagnie de
Marc Allégret, Bréal va présenter Dorothy à Gide qui est à la recherche d’un
professeur d’anglais. Elle va devenir la traductrice attitrée des œuvres de
Gide en anglais. Gide va ainsi devenir un ami du couple Bussy, et faire, à
partir de 1920, de fréquents séjours à Roquebrune. Gide, qui avait une âme de
naturaliste, fut particulièrement sensible aux pastels d’animaux réalisés par
Simon Bussy ; en 1948, il écrit ainsi en préface au catalogue de son exposition
: « Il semble, devant chaque forme vivante, se demander : “Et toi ! Qu’est-ce
que tu as à me dire ?” Et la mygale, le crabe, le scorpion s’immobilise et
livre son secret. » C’est en février 1941 que Gide, réfugié à Cabris, va
demander à Bussy de faire le portrait de sa fille Catherine.
C’est aux Bussy que
Gide dut de connaître le peintre belge Jean Vanden Eeckhoudt ; par ailleurs ami
de Théo Van Rysselberghe, celui-ci s’installa à Roquebrune en 1915 avec sa
femme et ses deux enfants, Jean-Pierre et Zoum qui devait devenir peintre à son
tour.
60000
Lucio Fontana (1899-1968), "Concetto Spaziale", 1967, 2 sculptures en laiton poli, signées et numérotées 226/500, 26x20x20 cm
Cette œuvre est accompagnée de deux certificats de l'Atelier Lucio Fontana, Milan
170000
Walter Richard Sickert (1860-1942), Le Pont du Rialto et le Palais de Cammerlenghi, circa 1901, huile sur toile, signée, 71x52 cm
Provenance: André Gide (acquis par l'écrivain en 1902/1903), puis collection Catherine Gide
Bibliograhie:
Pierre Masson et Olivier Monoyez, André Gide et les peintres, Lettres inédites, Gallimard, 1919, ill. p.52
C’est en mai-juin 1882, au cours
d’un séjour à Londres en compagnie de peintres comme Rodin, Fantin-Latour,
Helleu, que Jacques-Émile Blanche fait la connaissance de Walter Sickert et de
Whistler, ce dernier étant leur maître à tous deux. Peu de temps après, en
1885, Sickert s’installe à Dieppe où, fondant une nouvelle famille, vivant dans
des conditions financières difficiles, il va séjourner, avec quelques
interruptions, près de trente ans. C’est là que Blanche, venant presque en
voisin de sa demeure d’Offranville, va devenir son ami, son disciple et son
protecteur,
À partir de 1901, la vie de Gide se fait un peu moins nomade. Ayant
vendu le château de La Roque, il vit davantage à Cuverville, auprès de
Madeleine qui n’aime rien tant que sa demeure familiale. De là, il lui est
facile de rendre visite à Blanche, à sa résidence d’été d’Offranville, et de se
laisser entraîner par lui jusqu’à Dieppe. Le 12 août, la rencontre entre Gide et Sickert a lieu par le biais de Blanche.
Gide est suffisamment séduit pour désirer acquérir plusieurs oeuvres de Sickert : cinq en 1902,
quatre en 1903, sept dessins en 1904 et encore deux tableaux les deux années
suivantes. Ces achats sont aussi une forme de soutien à l'artiste en difficulté financière, comme Gide le fit tout au long de sa vie envers des créateurs, qu’ils soient peintres ou écrivains. Parmi ces toiles, beaucoup de vues de Venise, où Sickert séjourne à
plusieurs reprises de 1895 à 1904. En 1903, Sickert écrit à Gide à propos de notre tableau: "Voulez-vous me prêter le Rialto et Santa Maria Formosa pour la Société Nouvelle?" (André Gide et les peintres, Lettres inédites, Paris, Gallimard, 2019, p. 51).
Cette toile est restée dans la famille Gide jusqu'à ce jour. Elle a été exposée au Lavandou, dans la villa Théo, durant l'été 2020, dans le cadre de l'exposition Catherine Gide
65000
Rembrandt Bugatti (1884-1916),
Eléphant blanc "Il y arrivera", sculpture en bronze, signée, numérotée 13, cachet de fondeur A.-A. Hébrard, cire perdue, édition de 20 exemplaires, socle d'origine, 14x23 cm (hors socle)
Certificat d'authenticité de Madame Véronique Fromanger du 25.08.22
Provenance: Ettore Bugatti (frère de l'artiste), Molsheim, Alsace; Collection Alain Delon; Vente Sotheby's, Londres, 4 avril 1990, no. 277; Collection privée suisse
Note: Exécutée en 1907 et fondue en deux tailles dont celle-ci est la plus petite
Bibliographie: Galerie Bailly, Paris,
Les Bugatti d'Alain Delon, 1988, cat expo. no. 36; Sotheby's,
39 sculptures by Rembrandt Bugatti, The Property of Alain Delon, Londres mercredi, 4 avril 1990, catalogue de vente, p. 50, no. 277, ill.; Jacques-Chalom Des Cordes, Véronique Fromanger Des Cordes,
Rembrandt Bugatti, catalogue raisonné, éditions de l’amateur, Paris, 1987, p.194-195, ill.; Galerie Bailly, Paris, cat
140000
Rudolf Bauer (1889-1953), "Blue Point", 1938, huile sur toile, signée, 94,5x74,5 cm
Monsieur Rowland Weinstein a confirmé la présence de l'oeuvre dans les archives Bauer
Provenance: Leonard Hutton Galleries, New York; Collection privée suisse, Genève
Exposition: Art of Tomorrow, Fifth Catalogue-The Solomon R Guggenheim Collection of Non-Objective Paintings, New York, 1er juin 1939, p. 115, no. 202, ill.; Everhart Museum, Scranton, Pa., Art of Tomorrow, 15 juin au 15 septembre, no. 1; Hutton-Hutschnecker Gallery, New York, Rudolf Bauer, 23 octobre au 19 décembre, no. 60; Annely Juda Fine Art, Londres, The non-Objective World 1939-1955, Juillet à septembre 1972, no. 17-A; Galleria Milano, Milan, octobre à novembre 1972, no 17-A
Etiquette au verso: Galerie Gmurzynska, Cologne
390000
Rudolf Bauer (1889-1953), "Largo", 1921, huile sur toile, signée, 86x100,5 cm
Monsieur Rowland Weinstein a confirmé la présence de l'oeuvre dans les archives Bauer
Provenance: Leonard Hutton Galleries, New York; Collection privée suisse, Genève
Exposition : Art of Tomorrow, Fifth Catalogue-The Solomon R Guggenheim Collection of Non-Objective Paintings, New York, 1939, p. 82, no. 49, ill.
Rudolf Bauer est un artiste pionnier d’origine allemande, qui figure, avec Kandinsky, parmi les premiers artistes de l'abstraction. A Berlin, passionné d'art dès son plus jeune âge, il s'enfuit du domicile familial après avoir été battu par son père pour avoir avoué sa vocation artistique. Il s'inscrit aux Beaux-Arts qu'il finit par quitter, jugeant leur formation et leurs perspectives trop académiques. Il commence alors une carrière de caricaturiste avant de se lancer définitivement dans la peinture. Il est remarqué dès les années 20 par la célèbre Galerie Der Sturm à Berlin, qui le présente aux côtés de Marc Chagall, Vassily Kandinsky, Paul Klee, Franz Marc et d'autres grands noms de l'avant-garde. Cette valorisation, qui lui confère une notoriété égale à ces sommités de l'art moderne, le projette sur la scène du public avec un succès retentissant.
De 1921 à 1924, la peinture de Bauer a évolué d'un style expressionniste à un style abstrait dans une esthétique géométrique plus équilibrée. Les tableaux présentés en vente illustrent parfaitement ces 2 styles.
Le lot 175, «Largo», de 1921 fait partie de sa première période. C’est une période expressionniste abstraite, plus lyrique: "L'essentiel est que l'image soit organique. Un facteur décisif est de savoir si l'image est simplement un plan ou une mise en forme de l'espace. Quand je me limite au plan, je ne vois que la toile, ce qui n'est pas ce que je vois quand je travaille dans le cosmique". Rudolf Bauer, 1917
Le lot 174, «Blue Point» ainsi que le lot 173 sont caractéristiques de la 2e période avec un style radicalement géométrique, purgé, qu’il gardera jusqu’à la fin de sa carrière artistique et qui connaît un franc succès auprès des collectionneurs. Sa reconnaissance croissante lui permet même d’ouvrir en 1930 un petit musée, «Das Geistreich», dans lequel il expose son travail et celui de Kandinsky. L’œuvre «Blue point» est réalisée en 1938. C’est une période particulièrement troublée de la vie de Bauer. En 1937, au retour d’une exposition à Paris il est fait prisonnier des Nazis à Berlin. Grâce à ses relations et en particulier son mécène Salomon Guggenheim, il sera libéré puis s’exilera à New-York en 1939.
450000
Henri Matisse (1869-1954), "La Noire", août 1944, fusain sur papier Arches, signé et daté, 52,6x40,5 cm
Certificat de Madame Wanda de Guébriant, no. I 40-5715, répertorié dans les archives Henri Matisse sous le no. J 226, 1.10.1987
Provenance: Acquis directement auprès de l'artiste par la Galerie Rosengart, Lucerne, 01.05.1952; Michael Newbury, Chicago, 20.10.1952; Vente Sotheby's, New York, 12 novembre 1987, lot no. 219; Galerie Rosengart, Lucerne; Collection de Monsieur et Madame Grodtmann, Suisse, 6 avril 1988, resté dans la famille jusqu'à ce jour
Exposition: Galerie Maeght, Paris, Matisse, 1945, no. 16; Kunstmuseum Luzern, Lucerne, Matisse, 1949, no. 158
Bibliographie: Charles Baudelaire et Henri Matisse (illustration), Les fleurs du Mal, La bibliothèque française, Paris, 1947, l'œuvre illustre le poème À une Malabaraise, Henri Matisse, Pierre à Feu Les miroirs profonds, Maeght, Paris, 1947, p. 82, ill.
Note: L'œuvre a été réalisée à Vence
280000
Pablo Picasso (1881-1973), "Nature morte sur un guéridon devant une fenêtre ouverte", 1919, aquarelle sur papier, signée, 49x31 cm
Provenance: Galerie Rosengart, Lucerne, acquis par Monsieur et Madame Grodtmann, Suisse, resté dans la famille jusqu’à ce jour
Bibliographie: Christian Zervos,
Catalogue raisonné de Pablo Picasso, éditions Cahiers d'Art, Paris, 1975, vol. 29, p. 167, no. 454, ill.; (Confirmation écrite d'inclusion au catalogue de Mme Gagarine, collaboratrice de Mr Zervos)
Cette oeuvre est accompagnée d'un courrier avec photographie de l'oeuvre certifiée de Picasso à Siegrfried Rosengart du 26 février 1958
Eté 1919, Picasso arrive à Saint-Raphaël sur la côte d’Azur, après un séjour à Londres avec Serge Diaghilev et ses ballets russes. Picasso s’établira avec sa jeune épouse, la danseuse Olga Kholokhova dans le splendide Hôtel Continental qui offre une vue spectaculaire sur la Méditerranée. Le cadre idyllique de sa chambre d’hôtel meublée d’un petit guéridon recouvert d’une nappe, sur lequel est posé un compotier et une guitare devant une fenêtre ouverte sur un balcon en fer forgé donnant sur la mer, sera celui choisi par l’artiste pour son nouveau travail, la fameuse série des « natures mortes au guéridon ». Cette série est cruciale pour apprécier le glissement progressif de Picasso au cubisme le plus abstrait.
Cette aquarelle est l’un des exemples les plus aboutis de la série. Dans cette œuvre, des éléments naturalistes et cubistes sont combinés. Tandis que le décor est représenté de manière succincte, la nature morte est de construction complexe pour laquelle plusieurs études analytiques et deux maquettes en carton furent exécutées (Zervos). L’artiste combine et juxtapose les motifs repris en bas et réutilisés plus haut comme des fragments de papiers collés. Le modernisme de la scène dénote avec le classicisme de l’arrière-plan créant un fort contraste visuel et accentuant les motifs. L’impact est spectaculaire. C’est en combinant avant-gardisme et classicisme qu’il obtient cette innovante représentation d’une beauté étonnante, entre modernité et tradition.
La fenêtre ouverte est riche de symboles dont la première est une nouvelle perspective pour le cubisme. Au retour des tranchées de Verdun, vers 1917-1918, les artistes recommencent à peindre. Les formes auparavant éclatées d’objets déconstruits se recentrent, se structurent, se reconstruisent, s’imbriquent les unes dans les autres dans leurs traits essentiels, c’est la naissance du «cubisme synthétique». Cette série des «natures mortes au guéridon» s’inscrit à la suite de ce contexte de reconstruction en parallèle du pays et des esprits. Elle marquera une rupture définitive avec les œuvres cubistes synthétiques de George Braque (l’un des 2 leaders du mouvement avec Picasso) et affirmera l’artiste dans un nouveau style: la fusion du cubisme et du néo-classicisme. Auparavant très proches dans leur mode de représentation des sujets, Picasso entame alors un tournant qui le distinguera définitivement de son contemporain et ouvrira une fenêtre de nouveaux horizons à la scène artistique de l’Ecole de Paris.
A la suite de cette période de recherche, Picasso réalisera sur cette idée une de ses œuvres majeures à l’huile «Table, guitare et bouteille» (Zervos, III, n°437).
D’autres exemplaires sont actuellement exposés dans les plus prestigieuses collections comme la National Gallery de Berlin, le Musée Picasso ou encore le Moma.
Il choisira la Galerie Paul Rosenberg à Paris pour exposer cette série, le 20 octobre 1919. Hors d’atteinte du public dans une collection privée de suisse romande depuis plus de 50 ans, cette œuvre est inédite sur le marché des enchères, et a été acquise directement auprès du célèbre collectionneur et marchand d’Art Siegfried Rosengart (1894-1985), ami, collectionneur et marchand de Picasso. Elle n’a pas quitté la famille depuis ce jour.
La « Nature morte sur un guéridon devant une fenêtre ouverte » est accompagnée d’un courrier de la main de Picasso à S. Rosengart, installé à l’époque rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris. De la collection Rosengart subsiste aujourd’hui un Musée Picasso en vieille ville de Lucerne et la Fondation Rosengart à Lucerne, exposant 200 pièces, majoritairement des œuvres de Picasso et Paul Klee.
1200000
Bernard Buffet (1928-1999), "Bigoudi", 1951, huile sur toile, signée et datée, 196x120 cm
Bibliographie: Yann Le Pichon, Catalogue raisonné de Bernard Buffet, p.195, no. 164, ill.
Le personnage « Bigoudi », dans sa tenue de cabaret, est un sujet osé et scandaleux pour l’époque. En effet, dans le Paris des années 50, la tolérance sexuelle n’est pas de mise. Il est étonnant de voir que Bernard Buffet a choisi un format monumental (2 m de hauteur) pour traiter de cette thématique qui ne fait pas l’unanimité dans les milieux artistiques et intellectuels de son temps. Cette œuvre spectaculaire et très visuelle prend l’apparence d’une affiche de cinéma. La figure de « Bigoudi » nous est imposée, elle revendique sa présence, sa légitimité et ne peut échapper au regard.
Les années d’après-guerre sont caractérisées par des conditions de vie difficiles pour l’artiste qui avait alors peu de moyens. Il réduit sa palette, utilise des tons de fonds unis, des contours noirs très marqués amenant à des créations contrastées renforçant l’impact du sujet sur le spectateur.
La tenue festive de « Bigoudi » contraste avec un visage fermé, triste et mélancolique. Il semble très seul dans cet espace où toutes les tables sont vides. Plus qu’un miroir de la société de l’époque, avec ses intolérances et son rejet des minorités sexuelles, cette œuvre fait écho au mal-être existentiel dont a souffert l’artiste au sortir de la guerre et tout au long de sa vie.
340000
Berthe Morisot (1841-1895), "Chien au ballon", huile sur toile, signée, 45x41 cm
Bibliographie: Alain Clairet, Delphine Montalant et Yves Rouart, Berthe Morisot, 1841-1895, Catalogue raisonné de l’oeuvre peint, Collection le catalogue, CERA-nrs éditions, Montolivet, 1997, p. 234 n°244
Provenance: Collection genevoise, transmise par héritage, dans la famille depuis plus de 70 ans
43000
Auguste Rodin (1840-1917), "Jeunesse triomphante" ou "Baiser de l'aïeule", sculpture en bronze à patine brune sombre, signée, fonte au sable exécutée par la fonderie Fumière et Gavignot entre 1908 et 1918, 52,3x46x35,5 cm
Avis d'inclusion dans le
Catalogue Critique de l’œuvre Sculpté d'Auguste Rodin en préparation par la Galerie Brame&Lorenceau sous la direction de Jérôme Le Blay, n. 2020-6181B
Provenance: Magasins Fumière, Paris; Collection privée, Arpajon (par réputation acquis entre 1918 et 1923); puis par descendance
"Dans ce groupe, "des ciseaux", indiqués à l'arrière de la terrasse font de la vieille femme l'une des Parques, Atropos, celle qui coupe le fil de la vie. Mais ici, vaincue par la jeunesse, elle a lâché ses ciseaux: le titre devint donc, avant 1900, La Parque et la Convalescente, puis dans le catalogue de la maison Thiébaut, La Jeunesse triomphante. Ne faudrait-il pas y voir une allusion à Camille Claudel ... ] A cette date, la rupture entre les deux artistes n'était pas totalement consommée: le premier modèle de l'Age mûr, que l'on date de 1893 environ, nous montre l'homme, Rodin, hésitant entre la Vieillesse et la Jeunesse, entre Rose et Camille, avant d'opter pour la forme de confort que représentait la première. Mais il est certain que ce choix ne se fit pas sans combat, et le marbre du salon de 1896 ne nous donnerait-il pas à entendre qu'il fut bien près de céder à l'attrait de la jeunesse?"
Antoinette Le Normand-Romain, Rodin et le bronze, Catalogue des oeuvres conservées au musée Rodin, Tome 2, ed. RMN, 2007, p.472
150000
Salvador Dali (1904-1989),
"Les trois archanges, Raphaël, Michel et Gabriel", 1954, dessin à l'encre noire et encre sépia sur carton, signé et daté dans un cartouche, 50,2x75,5 cm
Certificat de Monsieur Nicolas Descharnes, 6 mai 2021, no. d'archives d3799_1954
Provenance: comte et comtesse d'Escayrac, acquis avant 1963
En 1951, Dali présente son Manifeste Mystique à
Paris. Cette publication mettra un terme à sa période Surréaliste pour
donner place à une période « Mystique nucléaire » amorcée déjà
depuis 1938 et qui durera plus de 30 ans. Ce changement est animé par une quête
intime de la foi, étant non croyant, mais cherchant à combler un certain vide
existentiel. Marqué par les attaques
nucléaires de 1945 au Japon Dali donnera une orientation métaphysique à sa soif
d’absolu en explorant les progrès des scientifiques de son temps : « La
vision de la matière constamment en processus de dématérialisation, de désintégration
montrant ainsi la spiritualité de toute substance »
A partir de cette période, son œuvre devient plus
philosophique, plus intime, et inspirée de motifs empruntés au Christianisme,
religion dans laquelle l’artiste est bercé depuis l’enfance. « Si on ne
croit en rien, on ne peint rien, presque rien ».
Pour l'artiste, réussir à trouver la foi serait « un état
de grâce ». Il trouvera finalement son chemin vers Dieu par les êtres célestes en
particulier les anges «... Je peux sentir que les anges m’amènent à Dieu… J’ai
l’intuition des anges, mais je n’ai pas l’intuition de Dieu ».
Cette œuvre, emblématique de cette quête spirituelle, est
réalisée seulement 3 ans après la publication de son Manifeste Mystique.
Inspirée de la Renaissance italienne qui fera tant l’admiration du maître, elle
représente de gauche à droite les Archanges Raphaël, Michel et Gabriel. Raphaël,
dont le nom signifie « Dieu guérit » est le Saint patron des guérisseurs
et des voyageurs. Il pose sa main gauche sur l’épaule de Saint Michel en tant
que guide. Saint Michel, dont le nom signifie « Qui est comme Dieu »
pointe son index vers le Divin. Il est considéré comme celui qui empêche les
légions démoniaques de submerger le monde. Enfin, Saint Gabriel, qui signifie « Force
de Dieu » est l’Archange de l’Annonciation, et est représenté ici selon l’iconographie
de la Renaissance italienne, agenouillé.
« Après la mort il n’y a que les anges qui sont
vraiment l’antimatière, les antiprotons ».
Robert
Descharnes, Dali, L’œuvre et l’homme, Ed. Trois continents, Lausanne,
1984 ; Julien Leloup, Dali, Surréaliste et Mystique, 2019 (Interviews
de l’artiste)
110000
Jose-Maria Sicilia (1954), "Sans titre, No.6 Orange", 2002, technique mixte sur cire 184x154 cm
Provenance: Art&Public, Genève, 2002, no. inventaire 07098
22000
Alighiero Boetti (1940-1994), "Mistico romantico", 1994, broderie sur lin, 17x17,7 cm
Certificat d'inclusion dans les Archives Alighiero Boetti, 22 avril 2021, no. 9839
Provenance : Galerie Guy Bärtschi, Genève, 1999; collection privée suisse
33000
Gen Paul (1895-1975), "En écoutant les petits oiseaux", huile sur toile, signée, contresignée et titrée au verso, 100x72,5 cm
17000
Henri Baptiste Lebasque (1865-1937), "Jeune fille à l'ombrelle sur la terrasse", huile sur toile, signée, 47x55 cm
Avis d'inclusion dans le catalogue raisonné de Denise Bazetoux, Maisons-Lafitte, 29 novembre 2008
* Pour ce lot, la TVA due par l'acheteur est calculée sur le prix d'adjudication augmenté de l'échute, soit un total de 32.47% TTC.
19000
Fernand Léger (1881-1955), Composition abstraite, c. 1938, gouache sur papier, monogrammée, 31x23,5 cm
Certificat du Comité Léger, no. FL-2020-02-000242 du 26.02.2020
33000
François-Xavier Lalanne (1927-2008), Lampe Pigeon, sculpture en bronze patine brune et cuivre, verre opalin, monogrammée "FXL", tampon Artcurial et numérotée 167/900, 22x33x11 cm
Certificat Artcurial daté du 22 avril 1992
28000
Serge Poliakoff (1900-1969), "Composition murale", 1966, tempera sur papier marouflée sur toile, signée, mentionnée "tempera", 92x73 cm
Bibliographie: Alexis Poliakoff: Serge Poliakoff: Catalogue raisonné, Volume V, 1966-1969, Archives Serge Poliakoff, Paris, 2016, p. 94, no. 66-43, Archives: 966100
Provenance: Galerie Alice Pauli, Lausanne, cat no. C660518
Exposition: Kunstmuseum, Saint-Gall, "Serge Poliakoff", 1966; Galerie Cavalero, Cannes, "Mur Cavalero", 02.05.1967-10.06.1967; Galerie Cavalero, Cannes, "Serge Poliakoff", 11.06.1967 au 31.07.1967
95000
Joseph Sima (1891-1971), "Sur un terre-plein désolation de la lumière", 1969, huile sur toile, signée, datée, contresignée, contre datée et titrée au verso, 100x81 cm
Provenance: Galerie Edwin Engelberts, Genève, 1969, no. 8, janvier 1970
Exposition: Exposition Sima, Galerie Engelberts, Genève, Janvier 1970, illustré pl. 8; Exposition "Hommage à Joseph Sima, château de Ratilly, Treigny, 23 juin-15 septembre 1973
180000
Magdalena Abakanowicz (1930-2017), Claire structure, tapisserie en sisal, crin de cheval et corde, titrée, signée, datée 1971 au verso, 145x145 cm
Provenance: Galerie Alice Pauli, acheté dans les années 70
38000
Bernard Buffet (1928-1999), "Bouquet de tulipes", huile sur toile, signée, datée 1982 et titrée au verso, 81x65 cm
Certificat de la Galerie Maurice Garnier, Paris, 12 novembre 2019
Provenance: Galerie des Chaudronniers, Genève, 16 octobre 1991; Collection privée, Suisse
90000
Albert Gleizes (1881-1953), Trinité ou Le Sacre, huile sur toile, signée et datée 44, contresignée et datée sur le châssis, 172x135 cm
Historique: Galerie Spiess, Paris, étiquette au verso; Vente Hôtel des ventes, Enghien, 20.03.1987, no. 62; Vente Drouot-Montaigne, Paris, 21.11.1988, no. 52; Vente Drouot-Montaigne, Paris, 20.03.1990, no. 98; Vente Drouot, Paris, 23.03.1992, no.164; Vente Drouot-Richelieu, Paris, 14.06.1993, no. 24
Exp.: Lyon, 1947, no. 79
Littérature: Anne Varichon, Albert Gleizes. Catalogue raisonné, vol. II, Fondation Albert Gleizes et Somogy, Paris, Cat. no. 1702, p.552
40000
Kehinde Wiley (1977),
"Alegoria a lei do Ventre Livre", 2009, huile sur toile, signée au verso, 183x153 cm
Bibliographie: Connie H. Choi,
Kehinde Wiley: A New Republic, Brooklyn Museum & DelMonico Books Prestel, no.28
Etiquette au verso: Roberts & Tilton, Culver City, Reg#6374
Exposition: Roberts Projects,
Kehinde Wiley, The World Stage: Brazil, du 4.04.09 au 30.05.2009
Note: Le cadre existe mais nécessite des réparations
Kehinde Wiley, portraitiste afro-américain né en 1977, lance le projet « The World Stage » en 2006 interrogeant la question de l’identité, de la masculinité et du pouvoir à travers la représentation de l’homme noir issu de la diaspora. Le lot proposé à la vente fait partie de la série « Brazil » (2009). L’artiste y dépeint un jeune afro-brésilien habitant des favelas de Rio de Janeiro.
Représentatif des travaux de Wiley, le modèle non-professionnel prend volontairement une posture héroïque, ici caractéristique des statues nationalistes érigées dans les rues de la métropole. Trop souvent omis de l’histoire de l’art occidentale, l’artiste renverse les codes de la peinture classique en plaçant l’homme noir en position de domination. Le panneau brandit par le sujet fait d’ailleurs référence à la loi Rio Branco proclamée en 1871 qui déclare tout enfant né de parents esclaves libre. Le modèle devient ainsi une figure symbolique, évocatrice du lourd passé colonial et des inégalités raciales toujours à l’œuvre dans le pays.
Au-delà des références aux maîtres anciens, Wiley met en avant la culture populaire contemporaine, aussi bien que brésilienne. D’une part les vêtements portés par le jeune homme rappellent le modèle américain de consommation de masse. D’autre part, les éléments décoratifs peints en arrière-plan évoquent les imprimés textiles sud-américains, contrastent avec la puissance de la figure masculine.
Sa grande maîtrise technique associée à une démarche artistique forte valent à Wiley d’être choisi en 2016 par le président Barack Obama pour exécuter son portrait officiel. L’œuvre est exposée à la National Portrait Gallery de Washington depuis 2018.
100000
Chu Teh-Chun (1920-2014), "Une obscure clarté III", huile sur toile, signée et datée (19)84, contresignée, datée et titrée au verso, 129,5x96,5 cm
Provenance:
- galerie Pierre Huber, Genève;
- collection Ernst Graf, Genève;
- collection particulière, Genève
Chu Teh-Chun naît dans une famille de médecins, empreinte de culture traditionnelle, où, depuis deux générations, on collectionne la peinture des maîtres chinois. Dès ses quinze ans, Chu apprend les techniques de la peinture traditionnelle chinoise et de la calligraphie. Ensuite, suivant l'enseignement de Lin Fengmian à l'Académie de Hangzhou, il apprend le style et les techniques de la peinture occidentale.
Après un brillant début de carrière en Chine - il est professeur titulaire dès 1942 - il émigre en France où il arrive en 1955. C'est à Paris qu'il découvre l'art abstrait et qu'il s'insère avec succès dans le mouvement de l'Abstraction lyrique. Cette forme d'expression, laissant le geste libre, dont l'essence est la notation directe de l'émotion, lui permet de renouer avec les bases de sa culture visuelle, soit la calligraphie et la peinture traditionnelle chinoise faite de traits souples et de notations colorées fluides et légères.
A propos de l'abstraction, Chu disait: «On compose son œuvre en déposant de manière un peu lyrique des morceaux de couleurs sur la toile, c'est exactement ce que font les compositeurs qui jouent avec des notes de musiques pour réaliser leur chef d’œuvres.»
La série de paysages abstraits intitulée "Une obscure clarté" est faite de variations sur le thème de l'aube et du crépuscule. La lumière naissante ou évanescente s'oppose à l'ombre, tout en s'y unissant. On y retrouve les notations gestuelles noires, calligraphiques, chères à Chu, ainsi que les couleurs posées en impasto, vives, aiguës, jouant avec des couleurs assombries, graves, posées de manière fluide et gestuelle. Les références à la peinture chinoise traditionnelle sont présentes, telle l'utilisation d'un pigment vert minéral typiquement chinois, ou encore de l'encre de Chine pour renforcer les zones sombres.
650000
Geneviève Asse (1923), Espace vertical II, huile sur toile, signée et datée 82 au verso, titrée sur le châssis, 120x120 cm
Étiquette au verso: Galerie Krugier n°JK3509
L'oeuvre est accompagnée d'une attestation certifiant son authenticité
21000
Olafur Eliasson (1967) , "Wavelength lamp" , 2018, lentille en verre, laiton, verre filtrant à effet de couleur (bleu), lumière LED, miroir en verre convexe, fil en acier inoxydable, diam. 27 cm
Provenance: Galerie Espace Muraille, 07 février 2018
Expositions : Espace Muraille, Genève, Olafur Eliasson : Objets définis par l'activité, du 24 janvier au 28 avril 2018; neugerriemschneider, Berlin, Near future living light, 12 septembre au 24 octobre 2020
24000
Fernandez Arman (1928-2005), "Rouages-Temps II", c. 1975, sculpture (accumulation de mécanismes d'horlogerie, altuglas et résine), éd. Artcurial signée et numérotée 316/900, 46x46,5x11 cm
Certificat d'authenticité Artcurial à Paris, daté du 21 novembre 1988
19000
Yang Fudong (1971), "The First Intellectual", 2000, photographie sur plexiglas, ed. 3/10, 179,5x119,5 cm
Provenance: Provenance directe de l'artiste; Galerie Analix Forever, 18.09.2003; Collection privée suisse
Exposition: Galerie Analix Forever, Under Pressure, sept-oct 2003, Loïc Gouzer
Nous remercions Monsieur Loïc Gouzer pour son aide dans la rédaction de cette notice et la confirmation d'authenticité
35000
Hendrick Willem Mesdag (1831-1915), Marine, 1890, huile sur toile, signée et datée, 89x70 cm
Provenance: Christie's (Amsterdam), octobre 2005; Collection privée suisse
Dans les années 1890, le peintre de l'école de La Haye, Hendrik Willem Mesdag, est déjà artiste reconnu internationalement pour ses marines. Elève de Willem Roelofs (1822-1897) et Laurens Alma Tadema (1836-1912), il se consacre dans un premier temps au paysage et scènes d’intérieur, particulièrement de Bruxelles et son lieu d’habitation.
C’est lors de vacances sur l'île de Norderney en 1868 que Mesdag découvre la mer. C'est une vraie révélation artistique, et grâce à cette nouvelle inspiration, il réalise un grand nombre d'études qui serviront de base pour ses peintures qui recevront immédiatement les éloges de son entourage artistique. Cette nouvelle passion le conduira à s’installer à La Haye, près de la mer en 1869 ce qui lancera définitivement sa carrière.
Très vite, c’est le début d'une carrière internationale avec de fréquentes expositions d'œuvres au Salon de Paris, où il fait forte impression. De 1870 à 1911, Mesdag expose chaque année au moins deux œuvres au Salon de Paris, la plus importante exposition internationale.
Cette œuvre a été réalisée dans une période de maturité et illustre parfaitement les recherches picturales et les brillantes compétences techniques de l’artiste. Il s’agit de la plage de Scheveningen, une des plages les plus importante proche de la Haye. Il y représente l’activité quotidienne des pêcheurs prise sur l’instant avec une multitude de détails. L’approche de l’artiste n’est toutefois pas photographique mais tend plutôt à travers la peinture à retranscrire ses sensations en recréant l’atmosphère du bord de mer, exercice dans lequel il excelle.
100000