Fernando Botero (1932), Nature morte aux fruits avec bouteilles, 2003, aquarelle sur papier, signée et datée, 91x73 cm (à vue)
Au verso: étiquette de GdB Fine Arts, Genève
Certificat de la main de l'artiste
Très bon état général de conservation.
Nous n’avons décelé aucun dommage ou restauration sur cette œuvre
La feuille de papier est en parfait état
Les couleurs sont vives et lumineuses, nous décelons pas de traces d’oxydation
En raison du parfait état de l’encadrement et de l’œuvre c’est œuvre n’a pas été décadrée afin d’éviter tout dommage. Nous ne connaissons pas exactement le mode de montage de la feuille, toutefois aucune trace de colle n'est visible et le grain du papier est parfaitement préservé, aucune trace d’écrasement ni de suspicion de collage
Fernando Botero (1932)
« Lorsque vous voyez une de mes natures mortes, vous remarquez que les couteaux et les fourchettes, les fruits, la table, les serviettes, tout est rendu de la même manière, de sorte que l'ensemble de l'œuvre dégage un sentiment d'unité, d'harmonie et de cohérence. C'est ce qui communique sa vérité essentielle»
C'est à travers la réalisation de natures mortes que Botero forge son style devenu emblématique. En 1956, tandis qu'il s'attelait à représenter une mandoline soigneusement posée sur une table, "Nature morte à la mandoline, 1956", Botero introduit de manière audacieuse une dissonance visuelle en dotant l'instrument d'une ouverture disproportionnée. Ce geste novateur l'émerveille et il ne cessera de mener des investigations concernant les jeux de volume et les contours artistiques.
Cette nature morte intrigue par ses proportions exagérées. Botero se démarque en proposant une version non conventionnelle de la nature morte classique; il ne respecte pas le cahier des charges habituellement codifié pour ce genre.
Dans la lignée des vanités du XVIIe siècle, les natures mortes de Botero acquièrent une profondeur symbolique. L'artiste soulève des questions sur la richesse, l'abondance et la vanité humaine à travers ses objets et fruits surdimensionnés. En intégrant des objets du quotidien, il établit un lien entre le banal et l'extraordinaire, encourageant les spectateurs à réévaluer le sens de leur environnement.
Chaque élément de sa composition éveille notre appétit, parfois accompagné d'un verre de vin pour exalter les saveurs. Son génie transcende les conventions, insufflant une nouvelle vitalité aux formes et aux couleurs, élevant la nature morte à un statut monumental, hymne à l'esthétique.