[Général Dufour] Bicorne ayant appartenu au Général Guillaume Henri Dufour (1787-1875), en velours noir bordé d'une frise brodée à décor végétal, par la maison Lautret à Genève, avec sa jugulaire en tissus, long. 44 cm, h. avant et arrière à l'axe : 12,5 et 18,5 cm
Provenance : resté dans la famille du général par descendance, puis vendu par les héritiers à l'actuel propriétaire en 2012
Remarque : ce bicorne ressemble en de nombreux points à celui que porte le général sur le monument du général Dufour, Place de Neuve à Genève, réalisé par le sculpteur Karl Alfred Lanz (1847-1907), et érigé en 1884 après souscription nationale. La frise brodée est identique à celle quel l'on peut observer sur le côté gauche de la statue de bronze.
Ce bicorne fut réalisé par la Maison Lautret à Genève, tout comme le bicorne d'uniforme exposé au Musée d'Art et d'Histoire de Genève.
Collection du Général DUFOUR
Figure d’autorité dans les domaines scientifiques, techniques et militaires, le Genevois
Guillaume Henri Dufour valorisa tout au long de sa vie son éducation scolaire tournée vers les
disciplines propres à l’ingénierie et à la construction. Formé à l’académie de Genève en lettres et physique, puis à la prestigieuse École Polytechnique de Paris (1806-1807), le futur général rejoint ensuite celle du Génie à Metz (1808-1811). Si G.H. Dufour a acquis sa renommée grâce à son rôle militaire de fin stratège dans la guerre du Sonderbund, sa carrière professionnelle en tant qu›ingénieur du canton de Genève, et son rôle politique, le firent engager de nombreux projets d’envergure dans la construction de la Suisse moderne, en particulier dans le développement de Genève.
Les lots 3156 à 3175 présentent des objets ayant appartenu au général et retrouvés dans le
grenier de ses descendants il y a plusieurs années : ses cahiers de jeunesse, certains ouvrages de
référence importants dans sa formation et sa carrière professionnelle, son traité sur les fortifications, des publications d’ingénierie dédicacées par leurs auteurs, et même des sujets de curiosité qu’il affectionnait et pour lesquels on retrouve ses annotations…