VX Histoire naturelle - Objets d'Art - Service à diner de SM le roi Louis-Philippe Ier - Tableaux

Marie Laurencin (1883-1956), "L'Italienne", 1925, huile sur toile, signée et datée, 68x53 cm

Provenance: Albert Flament, Paris, (acquis directement auprès de l'artiste); Collection Lucien Nouvel, 1956, (par héritage de la provenance précédente); Hôtel Drouot, Paris, 27 janvier 1967, (invendu); puis resté dans la famille jusqu'à ce jour

Exposition: Marie Laurencin, Seibu Gallery, Tokyo, 1969, no. 5

Bibliographie: Charlotte Gere, Marie Laurencin, Londres, 1977, illustré en page de couverture et p. 35; Daniel Marchesseau, Marie Laurencin. Catalogue raisonné de l’Œuvre Peint, Éditions du Musée Marie Laurencin, Japon (Nagano-Ken), 1986, vol. I, p. 180, no. 365, ill., n/b.

Lot 22
Estimation
CHF 30 000 - 50,000

DESCRIPTIF

Marie Laurencin (1883-1956), "L'Italienne", 1925, huile sur toile, signée et datée, 68x53 cm

Provenance: Albert Flament, Paris, (acquis directement auprès de l'artiste); Collection Lucien Nouvel, 1956, (par héritage de la provenance précédente); Hôtel Drouot, Paris, 27 janvier 1967, (invendu); puis resté dans la famille jusqu'à ce jour

Exposition: Marie Laurencin, Seibu Gallery, Tokyo, 1969, no. 5

Bibliographie: Charlotte Gere, Marie Laurencin, Londres, 1977, illustré en page de couverture et p. 35; Daniel Marchesseau, Marie Laurencin. Catalogue raisonné de l’Œuvre Peint, Éditions du Musée Marie Laurencin, Japon (Nagano-Ken), 1986, vol. I, p. 180, no. 365, ill., n/b.

RAPPORT DE CONDITIONS

Bon état général
Bonne tension et planéité de la toile
Présence de quelques lacunes:

- Sur la coiffe dans le fond à gauche rose, manque horizontal sur environ 1mmx20 mm
- quelques petites pertes d'environs 1 mm (coiffe, bas de joue à droite, devant avant bras, au dessus du genoux)

Belle fraicheur des couleurs
Bonne planéité
Nous ne décelons pas de trace de restauration ou dommages majeurs

Sous UV pas de trace de retouche
L'arrière de la toile n'est pas visible

Complément d’informations
icone

Albert Flament (1877-1956)

Cette œuvre appartenait à la collection d’Albert Flament (1877-1956), écrivain, critique d’art et officier de la Légion d’honneur. Proche de nombreuses figures artistiques de son époque, parmi lesquelles Anna de Noailles (tante du vicomte Charles de Noailles), Colette ou encore Marie Laurencin. Avec cette dernière, il développe une relation littéraire qui débouche sur une amitié. Leur correspondance témoigne de leur lien profond : l’artiste l’appelle « mon Albert chéri » et, dans une lettre de 1934, lui écrit que « le moindre petit tête-à-tête d’un quart d’heure avec vous me ferait plus plaisir que des rencontres élégantes et vides ». Naturellement, il fait l’acquisition de plusieurs de ses œuvres (lot 22 et lot 23).

Grand collectionneur, Albert Flament possède des œuvres majeures d’artistes français du XIXe et du XXe siècle comme Renoir, Delacroix, Utrillo et Boudin (Lot 16 et lot 17). A un âge avancé, il se rapproche de Lucien Nouvel, important industriel et entrepreneur immobilier et conclut un accord de lègue de sa collection par viager.

Lucien Nouvel accueil Flament et sa collection dans sa villa « L’Altayr », geste qui touche particulièrement l’écrivain : « J’ai omis de vos exprimer tous mes remerciements de bien vouloir laisser à ma disposition, ma vie durant, la totalité de ces objets qui représentent pour moi mes meilleurs amis » (AF, testament, 1956). A son décès en 1956, la collection est transmise selon sa volonté à Lucien Nouvel puis à ses descendants.

Marie Laurencin (1883-1956)

Réalisés en 1925, ces deux portraits marquent l'apogée du style de l'artiste, de retour à Paris après son exil madrilène : visages diaphanes, contours souples, tons nacrés et atmosphère suspendue.

Dans Rosette comme dans L'Italienne, la figure féminine fragile devient presque allégorique, à la fois réelle et irréelle. Les rubans, les étoffes et les éventails tiennent un rôle essentiel dans ces compositions, leur conférant une grâce supplémentaire.

Leur provenance initiale, celle d'Albert Flament (1877-1956), écrivain et critique d'art, est particulièrement significative. Ami proche et ardent défenseur de Laurencin, il fut l’un des premiers à percevoir dans son oeuvre une poésie purement féminine, libre de tout réalisme.
« On peut dire tout ce qu’on veut, une femme n’est pas un garçon, elle peut avoir du talent, travailler, elle n’en sera que plus sensible pour souffrir et chercher la retraite, celles qui ont des élans, qui courent sur les routes, les indépendantes, je les regarde » M.L.

Ces toiles ont été exposées en 1969 à Tokyo, lors d’une importante rétrospective consacrée à l’artiste. Bien que Laurencin ne soit jamais allée au Japon la rencontre de son oeuvre avec le public japonais fut marquante : la délicatesse des carnations, l’économie de moyens et la retenue du geste pictural évoquent pour les visiteurs la grâce immobile des geishas des estampes d'Edo ; les visages poudrés et les tons doux et mats, dominés par les gris, les roses et les bleus, font écho à l'esthétique de la réserve et du raffinement que Laurencin partage avec la tradition japonaise.

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