HUYSMANS (Joris-Karl). Lettre autographe signée « J.K. Huysmans » et datée [1884] adressée à [Robert Cazes]. 2 pp. 1/2 in-8°, papier à en-tête du ministère de l'intérieur, encre rouge. Lettre fort intéressante à Robert Cazes ancien communard qui était revenu d'exil en 1880 et recevait chez lui ses nombreux amis écrivains, dont Huysmans qu'il présenta à Verlaine, et des peintres comme Pissarro et Cézanne. Huysmans évoque plusieurs de leurs amis écrivains, il écrit aussi sur le Salon et la peinture et délivre une anecdote sur Verlaine : Lettre satyrique sur leurs relations communes et les visites faites chez les Goncourt, chez Henri Maréchal "(un désert) peuplé à la fin par Mme Daudet ! Quant à Cazes qui lui dit aller ce soir chez Buet ! Malheureux !! vous aller tombez dans tous les foetus de la littérature...!". Pour le Salon dont il doit rendre compte, "c'est une rude scie que toute cette peinture". Puis il relate une aventure pédérastique arrivée à Verlaine, que lui a rapportée Daudet: "[Verlaine] aurait été pincé en train de faire le manche de gigot dans la lucarne d'un pâtre - Et serait condamné. Serait-ce assez beau, hein ?"
La suite de l'écrit laisse place à une certaine mélancolie : ses états d'âme, sa vie de bureau qui "sent le moisi et la vieille encre, et la crotte de bottes. C'est à rendre." A vu Bloy, qui lui affirmé "que le temps arrive où il sera millionnaire."
HUYSMANS (Joris-Karl). Lettre autographe signée « J.K. Huysmans » et datée [1884] adressée à [Robert Cazes]. 2 pp. 1/2 in-8°, papier à en-tête du ministère de l'intérieur, encre rouge.
Lettre fort intéressante à Robert Cazes ancien communard qui était revenu d'exil en 1880 et recevait chez lui ses nombreux amis écrivains, dont Huysmans qu'il présenta à Verlaine, et des peintres comme Pissarro et Cézanne.
Huysmans évoque plusieurs de leurs amis écrivains, il écrit aussi sur le Salon et la peinture et délivre une anecdote sur Verlaine : Lettre satyrique sur leurs relations communes et les visites faites chez les Goncourt, chez Henri Maréchal "(un désert) peuplé à la fin par Mme Daudet ! Quant à Cazes qui lui dit aller ce soir chez Buet ! Malheureux !! vous aller tombez dans tous les foetus de la littérature...!". Pour le Salon dont il doit rendre compte, "c'est une rude scie que toute cette peinture". Puis il relate une aventure pédérastique arrivée à Verlaine, que lui a rapportée Daudet: "[Verlaine] aurait été pincé en train de faire le manche de gigot dans la lucarne d'un pâtre - Et serait condamné. Serait-ce assez beau, hein ?"
La suite de l'écrit laisse place à une certaine mélancolie : ses états d'âme, sa vie de bureau qui "sent le moisi et la vieille encre, et la crotte de bottes. C'est à rendre." A vu Bloy, qui lui affirmé "que le temps arrive où il sera millionnaire."
COLLECTION MICHEL-EDOUARD SLATKINE
Tout au long de sa vie, Michel-Édouard Slatkine (1933–2024), éditeur et collectionneur genevois de renom, a défendu le livre comme un objet incarné : à lire, à préserver et à transmettre. Il fonde en 1964 sa propre maison d’édition éponyme, reconnue pour la réimpression d’ouvrages anciens et rares, avec une attention particulière portée à la thématique Helvetica, et qui perdure encore aujourd’hui. Héritier d’une grande tradition genevoise du livre, transmise par son père et son grand-père, il a tissé un vaste réseau de savoirs où manuscrits, imprimés rares et travaux érudits dialoguent.
Au fil du temps, il a rassemblé un charmant répertoire de manuscrits d’un joyeux éclectisme, mêlant histoire littéraire, écrits de figures emblématiques des XIXe et XXe siècles, et curiosité humaniste. Une sélection de cette collection est à découvrir dans notre vente de décembre 2025. Tous les lots peuvent être retrouvés en cherchant "slatkine" sur piguet.com