835
CHF 60 000-80 000.-
CHF 120 000.-
Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), Paysage, 1905, huile sur toile, signée, 15x28 cm

Certificat: Wildenstein Plattner Institute, New York, avis d'inclusion au catalogue raisonné en préparation daté du 20 septembre 2018 (WPI no.18.09.20/20307; order 2132)

Provenance: Bernheim-Jeune, Paris, acquis de l'atelier de Renoir après 1919; Collection privée Suisse

Bibliographie: 

Guy-Patrice et Michel Dauberville, Michel Dauberville, Camille Fremontier-Murphy, Renoir, Catalogue raisonné des tableaux, pastels, dessins et aquarelles, édition Bernheim-Jeune, Paris, 2012, vol IV, p. 114, ill. no. 2857

Bernheim-Jeune, Albert André, Marc Edler, L'Atelier de Renoir, édition Alan Wofsy Fine Arts, 1989, ill. pl. 99, no. 320


En dépit de la renommée dont Pierre-Auguste Renoir jouit déjà de son vivant, l’artiste a toujours peint avec une certaine modestie et une grande exaltation.


"Pour moi, un tableau doit être une chose aimable, joyeuse et jolie, oui jolie ! Il y a assez de choses embêtantes dans la vie pour que nous n’en fabriquions pas encore d’autres."1

Ses toiles traduisent sa personnalité – gaie et enthousiaste –, fuient la mélancolie pour se rapprocher d’une réalité loin des mythes, ancrée dans la vie quotidienne.

Des trois périodes qui composent l'œuvre de Renoir, la dernière dite « nacrée » dans laquelle s’inscrivent les lots 834, 834A et 835, est celle de la consécration. Les formes voluptueuses enveloppées de lumière chatoyante émergent d’une atmosphère poudrée aux couleurs vibrantes. Alors que des marchands tels qu’Ambroise Vollard ou Paul Durand-Ruel font l’acquisition de certaines de ses huiles, d'autres sont exposées au Musée du Louvre.

À partir de 1890 l’artiste multiplie les séjours dans le Midi avant de s’installer définitivement à Cagnes en 1903. Cette retraite méditerranéenne est une période d’intense créativité pour Renoir. Tout ce qui l’entoure est une invitation à la création, à commencer par les paysages provençaux. Il peint une nature féerique aux contours flous semblant s’évaporer sous l’effet de la chaleur.

"J’aime les peintures qui me donnent envie de m’y promener si ce sont des paysages, de les caresser si ce sont des femmes." 2


(1) Alberto Martini, Pierre-Auguste Renoir, Paris : Hachette, 1966, p. 3

(2) Ibid.,p. 6



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