VX - Mercredi 15 Juin, 19h (lots 115 à 155)

Henri Michaux (1899-1984), "Dessin de réagrégation", 1976, encre sur papier, monogrammée, titrée et datée au verso, 27,5x20,2 cm  Cette œuvre sera incluse au catalogue raisonné en préparation par Micheline Phankim, Rainer Michael Mason et Franck Leibovici, sous le numéro hm6971 Provenance: Galerie Engelberts, Genève; Galerie Jacques Benador, Genève, le 10 février 1996; Collection Claude et Gerda Bouvier (GE) Exposition: Henri Michaux : aquarelles, frottages, peintures à l'encre de Chine, aquarelles et gouaches, dessins de désagrégation, 1946-1966, Galerie Engelberts, Genève, du 2 juin au 31 août 1966, ill. (non paginé); Henri Michaux 1944-1969, Galerie Engelberts, Genève, du 21 mai au 31 juillet 1976; Henri Michaux, Rétrospective itinérante, MNAM/Centre Pompidou, Paris, du 16 mars au 14 juin 1978, Guggenheim, New York, du 6 septembre au 15 octobre 1978, Musée d'Art Moderne de Montréal, du 12 novembre au 10 décembre 1978, p.150, ill.; Henri Michaux, (rétrospective itinérante), Musée Cantini, Marseille, du 2 octobre au 21 novembre 1993, IVAM, Valence, du 1er décembre 1993 au 23 janvier 1994, Musée Rath, Genève, du 3 mars au 22 mai 1994, p. 166, ill.; Untitled Passages by Henri Michaux, The Drawing Center, New York, du 30 octobre au 20 décembre 2000, traduction anglaise de Emergences Résurgences, éditée par les Drawing Papers, p. 74, ill.  Bibliographie: Henri Michaux, Emergences-Résurgences, Skira, 1972, p. 110; Peter Weibel, sous dir., Michaux Mescaline, 1998, (à l'occasion de l'exposition The Meskalin paintings by Centre Cultural Tecla Sala, Barcelona/Neue Galerie. Graz am Landesmuseum Joanneum, Graz), p. 23 Henri Michaux, né en 1899 à Namur, est un écrivain et artiste belge naturalisé français en 1955. Bien que mordu de littérature, il débute sa vie professionnelle par des études de médecine qu’il abandonne rapidement pour se convertir en matelot. En 1922, la lecture des Chants de Maldoror de Lautréamont lui insuffle l’envie d’écrire et couche ainsi sur papier son premier texte, Cas de folie circulaire. En 1925, un scénario similaire se produit : lors de sa visite de la première exposition des surréalistes, il se découvre une passion pour les arts graphiques, et est particulièrement marqué par les œuvres de Paul Klee. Dès lors il mêle mots et dessins dans ses écrits et tendra même dans les années 1950 à préférer l'expression graphique à l'expression littéraire. L’impulsion première du cheminement artistique de Michaux réside dans l’exploration d’un ailleurs, en témoignent les récits de ses voyages en Equateur (Ecuador, 1929), et en Asie (Un barbare en Asie, 1933), ainsi que l’exploration fictive de lieux imaginaires (Ailleurs, 1948). Son processus de travail se base en outre sur l’observation et l’analyse des mécanismes de la perception et de la façon dont elle se traduit en sensations. De 1955 à 1961, Michaux pousse cette exploration à son apogée lorsqu’il consomme des substances hallucinogènes telle que la mescaline pour explorer son propre ailleurs interne. Cette découverte marque un profond tournant dans son œuvre dessinée. Il retranscrit alors ses visions mescaliniennes constituées de minuscules lignes fourmillant sur le papier. De petit format, ces œuvres semblent être une porte tout à la fois à l’infiniment grand et à l’infiniment petit, nous hypnotisant par cette saturation de motifs aux allures de traits de sismographe affolé. Le dessin que nous vous proposons à la vente est issu d’une série que Michaux réalise lors de la rédaction de son livre Les grandes épreuves de l’Esprit, en 1965-1966 et qui met fin à ses expérimentations avec les substances hallucinogènes. Il s’agit donc d’un dessin post-mescalinien qui est une réminiscence de ces expériences hallucinées et qui montre à quel point cette exploration de sa psyché modifiée l’a marqué.

Lot 151
Estimation
CHF 15 000 - 25,000
ADJUGÉ(HORS FRAIS)
CHF 20 000
DESCRIPTIF

Henri Michaux (1899-1984), "Dessin de réagrégation",
1976, encre sur papier, monogrammée, titrée et datée au verso, 27,5x20,2 cm 

Cette œuvre sera incluse au catalogue raisonné en préparation par Micheline Phankim, Rainer Michael Mason et Franck Leibovici, sous le numéro hm6971

Provenance: Galerie Engelberts, Genève; Galerie Jacques Benador, Genève, le 10 février
1996; Collection Claude et Gerda Bouvier (GE)

Exposition: Henri Michaux : aquarelles, frottages, peintures à l'encre de Chine, aquarelles et gouaches, dessins de désagrégation, 1946-1966, Galerie Engelberts, Genève, du 2 juin au 31 août 1966, ill. (non paginé); Henri Michaux 1944-1969, Galerie Engelberts, Genève, du 21 mai au 31 juillet 1976; Henri Michaux, Rétrospective itinérante, MNAM/Centre Pompidou, Paris, du 16 mars au 14 juin 1978, Guggenheim, New York, du 6 septembre au 15 octobre 1978, Musée d'Art Moderne de Montréal, du 12 novembre au 10 décembre 1978, p.150, ill.; Henri Michaux, (rétrospective itinérante), Musée Cantini, Marseille, du 2 octobre au 21 novembre 1993, IVAM, Valence, du 1er décembre 1993 au 23 janvier 1994, Musée Rath, Genève, du 3 mars au 22 mai 1994, p. 166, ill.; Untitled Passages by Henri Michaux, The Drawing Center, New York, du 30 octobre au 20 décembre 2000, traduction anglaise de Emergences Résurgences, éditée par les Drawing Papers, p. 74, ill. 

Bibliographie: Henri Michaux, Emergences-Résurgences, Skira, 1972, p. 110; Peter Weibel, sous dir., Michaux Mescaline, 1998, (à l'occasion de l'exposition The Meskalin paintings by Centre Cultural Tecla Sala, Barcelona/Neue Galerie. Graz am Landesmuseum Joanneum, Graz), p. 23


Henri Michaux, né en 1899 à Namur, est un écrivain et artiste belge naturalisé français en 1955. Bien que mordu de littérature, il débute sa vie professionnelle par des études de médecine qu’il abandonne rapidement pour se convertir en matelot.

En 1922, la lecture des Chants de Maldoror de Lautréamont lui insuffle l’envie d’écrire et couche ainsi sur papier son premier texte, Cas de folie circulaire.

En 1925, un scénario similaire se produit : lors de sa visite de la première exposition des surréalistes, il se découvre une passion pour les arts graphiques, et est particulièrement marqué par les œuvres de Paul Klee. Dès lors il mêle mots et dessins dans ses écrits et tendra même dans les années 1950 à préférer l'expression graphique à l'expression littéraire.

L’impulsion première du cheminement artistique de Michaux réside dans l’exploration d’un ailleurs, en témoignent les récits de ses voyages en Equateur (Ecuador, 1929), et en Asie (Un barbare en Asie, 1933), ainsi que l’exploration fictive de lieux imaginaires (Ailleurs, 1948). Son processus de travail se base en outre sur l’observation et l’analyse des mécanismes de la perception et de la façon dont elle se traduit en sensations.

De 1955 à 1961, Michaux pousse cette exploration à son apogée lorsqu’il consomme des substances hallucinogènes telle que la mescaline pour explorer son propre ailleurs interne. Cette découverte marque un profond tournant dans son œuvre dessinée. Il retranscrit alors ses visions mescaliniennes constituées de minuscules lignes fourmillant sur le papier. De petit format, ces œuvres semblent être une porte tout à la fois à l’infiniment grand et à l’infiniment petit, nous hypnotisant par cette saturation de motifs aux allures de traits de sismographe affolé.

Le dessin que nous vous proposons à la vente est issu d’une série que Michaux réalise lors de la rédaction de son livre Les grandes épreuves de l’Esprit, en 1965-1966 et qui met fin à ses expérimentations avec les substances hallucinogènes. Il s’agit donc d’un dessin post-mescalinien qui est une réminiscence de ces expériences hallucinées et qui montre à quel point cette exploration de sa psyché modifiée l’a marqué.


RAPPORT DE CONDITIONS

très bon état de conservation général

VERSO
La feuille est libre dans son encadrement 

Elle est de coloration crème/brun
Présence de 2 scotches au verso bordure surpérieure 24x0,5 cm environ
2 traces d'abrasion partie supérieure (uniquement au verso san répercussion sur la face
Présence de quelques piques au verso pas visible sur la face
Très bonne planéité 

COTE DESSIN
Nous n'avons pas mis en évidence de dommage

Complément d’informations
icone

HENRI MICHAUX

Henri Michaux, né en 1899 à Namur, est un écrivain et artiste belge naturalisé français en 1955. Bien que mordu de littérature, il débute sa vie professionnelle par des études de médecine qu’il abandonne rapidement pour se convertir en matelot.

En 1922, la lecture des Chants de Maldoror de Lautréamont lui insuffle l’envie d’écrire et il couche ainsi sur papier son premier texte, Cas de folie circulaire.

En 1925, un scénario similaire se produit : lors de sa visite de la première exposition des surréalistes, il se découvre une passion pour les arts graphiques, et est particulièrement marqué par les œuvres de Paul Klee. Dès lors il mêle mots et dessins dans ses écrits et tendra même dans les années 1950 à préférer l’expression graphique à l’expression littéraire.

L’impulsion première du cheminement artistique de Michaux réside dans l’exploration d’un ailleurs: celui qu'il a découvert dans ses voyages (Ecuador, 1929; Un barbare en Asie, 1933), celui, fictive qu'il puisse dans son imagination (Ailleurs, 1948). Son processus de travail se base en outre sur l’observation et l’analyse des mécanismes de la perception et de la façon dont elle se traduit en sensations.

De 1955 à 1961, Michaux pousse cette exploration à son apogée lorsqu’il consomme des substances hallucinogènes telle que la mescaline pour explorer son propre ailleurs interne. Cette découverte marque un profond tournant dans son œuvre dessinée. Il retranscrit alors ses visions mescaliniennes constituées de minuscules lignes fourmillant sur le papier. De petit format, ces œuvres semblent être une porte tout à la fois sur l’infiniment grand et sur l’infiniment petit, nous hypnotisant par cette saturation de motifs aux allures de traits de sismographe affolé.

Le dessin que nous vous proposons à la vente est issu d’une série que Michaux réalise lors de la rédaction de son livre Les grandes épreuves de l’Esprit, en 1965-1966 et qui met fin à ses expérimentations avec les substances hallucinogènes. Il s’agit donc d’un dessin post-mescalinien qui est une réminiscence de ces expériences hallucinées et qui montre à quel point cette exploration de sa psyché modifiée l’a marqué.

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