WAGNER (Cosima). Ensemble de 5 lettres autographes signées, adressées à sa demi-sœur Claire de Charnacé (1830-1912), écrivain et journaliste française. Tribschen près Lucerne et s.l., 1869-1875 et s.d. 17 pp. in-8°, en français.
Cosima Wagner (1837-1930) est la fille illégitime de Marie d’Agoult, femme de lettres française connue aussi sous le pseudonyme de Daniel Stern, et du célèbre compositeur et pianiste Franz Liszt. Elle a été l'épouse du chef d'orchestre Hans van Bülow, puis amante, seconde épouse et finalement veuve de Richard Wagner.
Cosima et Claire sont toutes deux les filles de Marie d’Agoult.
- 1 l. a. s. S.l., Vendredi 15 Décembre au Soir. 3 pp. in-8°, en français.
- 1 l. a. s. S.l., Ce Décembre, à "ma chère amie et sœur". 4 pp. in-8°, en français.
- 1 l. a. s. S.I., 1 avril 1869, à "Ma chère Claire". 4 pp. in-8°, en français.
- 1 l. a. s. Tribschen près Lucerne, Dimanche 21 août 1870. 2 pp. in-8°, en français.
- 1 l. a. s. S.l., 10 septembre 1875, à "ma chère Claire". 4 pp. in-8°, en français.
Provenance: Collection Philippe Gutzwiller
Tout le détail des lettres de ce lot se trouve sur notre site internet dans le "rapport succinct"
Très bon état général
Petites déchirures sans manque au niveau de certaines pliures
Quelques petites rousseurs au papier
Quelques petites annotations au crayon
WAGNER (Cosima). Ensemble de 5 lettres autographes signées, adressées à sa demi-sœur Claire de Charnacé (1830-1912), écrivain et journaliste française. Tribschen près Lucerne et s.l., 1869-1875 et s.d. 17 pp. in-8°, en français.
Cosima Wagner (1837-1930) est la fille illégitime de Marie d’Agoult, femme de lettres française connue aussi sous le pseudonyme de Daniel Stern, et du célèbre compositeur et pianiste Franz Liszt. Elle a été l'épouse du chef d'orchestre Hans van Bülow, puis amante, seconde épouse et finalement veuve de Richard Wagner.
Cosima et Claire sont toutes deux les filles de Marie d’Agoult.
- 1 l. a. s. S.l., Vendredi 15 Décembre au Soir. 3 pp. in-8°, en français. "Le bannissement de W. (qui par parenthèses n'en est pas un) nous vaudra je crois de vraies persécutions parce que nous en savons trop long, et que l'histoire fort curieuse de ce triomphe des Jésuites, n'est pas bonne à exposer au grand jour."
- 1 l. a. s. S.l., Ce Décembre, à "ma chère amie et sœur". 4 pp. in-8°, en français. "Le Kyrie de Palestrina est une des sublimes choses que j'ai entendues", "je vous assure ma chère Claire que dans ces moments de révélation j'ai du bonheur ! Mais qu'ils sont courts combien vite je retombe et quelles souffrances plus vives encore j'éprouve "sur la terre des vivants"", "Beethoven c'est tout. Le poète dramatique, le poète lyrique, le symphoniste, le chrétien, l'homme: aucune corde de lui est inconnue il les faits tout vibrer et connaît l'accent de la prière comme celui de la malédiction, le cri de joie et plus encore de douleur...", "[Miou] me disait ce matin Cigogne Cigogne qu'as-tu fait de tes plumes de gaieté? Ah ce que j'en ai fait ! ...".
- 1 l. a. s. S.I., 1 avril 1869, à "Ma chère Claire". 4 pp. in-8°, en français. "je me suis tue quand ma mère m'a annoncé sa venue, je lui ai répondu quelques mots glacials." "Le soir je lis Platon dans un sentiment de béatitude intellectuelle que je n'ai point connu jusqu'ici." "Qu'est-ce que c'est que cette lettre du pape à l'archevêque de Paris, et comment se fait-il qu'E.O. l'ait eu entre les mains ?" "Les journaux allemands sont pleins de récits rouges; ces réunions de sans-culottes me font l'effet d'assemblées d'agents provocateurs tant sont grasses les bêtises qui s'y sont dites, et qui, me semble, peuvent à peine effrayer le bonnet de nuit du dernier des bourgeois."
- 1 l. a. s. Tribschen près Lucerne, Dimanche 21 août 1870. 2 pp. in-8°, en français. "Jeudi prochain mon mariage sera célébré. veuillez penser à nous, et nous accompagner de vos vœux, puisque malheureusement vous ne pouvez nous réjouir de votre présence.", "le ministère français est dépourvu de craintes tandis que les bulletins allemands mandent que Bazaine est enfermé à Metz et isolé de l'autre corps d'armée.", "P.S. Peut-être serait-il prudent d'adresser à Mme Stocker pour éviter le nom allemand sur l'adresse."
- 1 l. a. s. S.l., 10 septembre 1875, à "ma chère Claire". 4 pp. in-8°, en français. "Mes deux aînés m'ont quitté; j'irai les voir au mois d'octobre, à l'anniversaire de naissance de Daniella qui achève sa quinzième année!", "Chérie, je suis persuadée que les figures s'éclairciront toujours d'avantage à l'arrivée des lettres germaniques; que n'a-t-on pas oublié en histoire ? Des deux côtés on oubliera, et la belle union intellectuelle des deux peuples si bien faits pour s'entendre se rétablira, et c'est là que j'en veux venir - vous viendrez nous voir !". "En ce moment la croissance de Daniella me cause des inquiétudes, sa taille me parait un peu se déformer, et pour si peu, j'ai l'esprit tout préoccupé, toujours dans la crainte de ne pas faire tout ce qu'il faudrait pour arrêter ce mal. Vous continuez d'aimer la vie, je ne sais pas si j'en fais autant, mais je sais bien que je ne l'estime pas."
Provenance: Collection Philippe Gutzwiller
COLLECTION PHILIPPE GUTZWILLER, BIBLIOPHILE ÉRUDIT, GRAND AMATEUR D’ART ET PASSIONNÉ DE WAGNER
Nous sommes très heureux de présenter dans notre vente de printemps des livres et manuscrits provenant de la collection de Philippe Gutzwiller. Issu d’une famille de banquiers privés suisses dont il formait la troisième génération, Philippe Gutzwiller (1926-2010) était un amateur d’art et un bibliophile érudit. Fasciné par l’histoire et la littérature, il commence à constituer sa bibliothèque alors qu’il est encore étudiant. Les ouvrages inclus dans notre vente témoignent de son intérêt marqué pour l’histoire et la France des 18e et 19e siècles. Doté d’une grande sensibilité artistique, Philippe Gutzwiller était aussi passionné et très fin connaisseur de Richard Wagner. En 1951, le «Nouveau Bayreuth» est inauguré. Philippe Gutzwiller, alors âgé de 25 ans, s’y rend pour la première fois cette année-là. Après la sombre période des années de guerre et de fortes incertitudes quant à l’avenir du lieu, cette date marque la renaissance du Palais des Festivals de Bayreuth. Ce chef d’œuvre architectural avait été fondé en 1876 par Wagner lui-même pour y faire représenter ses opéras. Ce sera pour Philippe Gutzwiller le début de nombreux voyages musicaux et d’une étude approfondie de l'oeuvre du compositeur, une passion qui l’accompagnera toute sa vie. Près de 150 lettres signées de Wagner et son entourage nous immergent dans le fascinant, complexe et intense univers wagnérien … Plus de 200 lots de la vente (livres, manuscrits, mobilier, porcelaine, argenterie, bronzes animaliers japonais, tableaux...) proviennent de la collection Philippe Gutzwiller et sont marqués en vert dans nos catalogues.